Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait contrariée mercredi à la mi-séance (-0,66%), les investisseurs devant composer avec les incertitudes autour de l'élection présidentielle américaine et de la situation sur le plan économique et sanitaire.

A 13H50 (11H50 GMT), l'indice CAC 40 reculait de 31,8 points à 4.800,19 points. Mardi, il avait terminé en baisse de 0,23%.

"Pour l'heure, les investisseurs sont affairés avec l'élection [ américaine] et la pandémie" de Covid-19, analyse Milan Cutkovic de Axi.

Tout comme la cote Parisienne, les autres places européennes évoluaient dans le rouge. Les marchés américains restaient eux aussi prudents avant l'ouverture, le Dow Jones et le Nasdaq reculant tous deux de 0,67% dans les contrats à terme.

Le premier duel télévisé entre Donald Trump et son adversaire démocrate à l'élection présidentielle Joe Biden a animé la tendance dès mardi. Il a été houleux, les adversaires se livrant bataille à coup d'invectives sans rentrer véritablement dans le fond de leur programme électoral.

La plupart des investisseurs s'attendent "maintenant à une bataille plus rude entre les deux candidats et à un vote très disputé en novembre", affirme Pierre Veyret, analyste à ActivTrades.

"Dans ce contexte électrique, les marchés en oublient même les bons chiffres en provenance de Chine", note de son côté Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance, pour qui "l'équité de l'élection et la façon dont elle va se dérouler sont les deux points qui préoccupent le plus".

Donald Trump a répété que le vote par correspondance, qui s'annonce important en raison du Covid-19, favoriserait des "fraudes".

Outre la nervosité liée à la proximité de l'élection présidentielle américaine, les nouveaux cas de Covid-19 continuent d'augmenter et d'inquiéter les marchés car ils font courir le risque d'un ralentissement de la reprise économique.

Aussi, les démocrates et les républicains du Congrès sont jusqu'à présent incapables de s'entendre sur le lancement d'une nouvelle tranche de soutien à l'économie américaine.

Les valeurs automobiles à la peine

En zone euro, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a déclaré mercredi que l'institution allait chercher à définir un nouvel objectif d'inflation facile à comprendre et reposant sur une mesure reflétant mieux le quotidien des gens.

A Francfort, Volkswagen (-0,33% à 149,90 euros) tient aujourd'hui son assemblée d'actionnaires en mode virtuel. BMW perdait 0,73% à 61,55 euros et Daimler 0,16% à 45,61 euros. A Paris, Renault lâchait 2,61% à 21,67 euros tandis que PSA s'effritait de 0,26% à 15,31 euros.

A Londres, Royal Dutch Shell se repliait de 0,26% à 981,20 pence après annoncé qu'il prévoyait de supprimer 7.000 à 9.000 postes dans le cadre d'une vaste restructuration pour réduire ses coûts face à la chute de la demande et des cours du pétrole. Son rival BP cédait lui aussi 0,52% à 228,10 pence.

A l'inverse, à Paris, le géant pétrolier Total avançait de 1,13% à 28,65 euros.

Suez (+4,93% à 15,66 euros) a une nouvelle fois repoussé mercredi les propositions "floues" de son concurrent Veolia, qui avait dévoilé un peu plus tôt une offre améliorée et des concessions pour racheter les 29,9% du groupe détenus par Engie.

Engie, qui réunit dans l'après-midi son conseil d'administration pour étudier cette offre améliorée, montait de 0,53% à 11,34 euros tandis que Veolia prenait 1,42% à 18,58 euros.

pan/LyS