Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris manquait d'enthousiasme (-0,38%) mercredi après les premiers pas dans le vert de Wall Street, les investisseurs préférant adopter des positions défensives avant la décision de politique monétaire de la Fed.

A 15H32 (14H32 GMT), l'indice CAC 40 reculait de 20,46 points à 5.406,73 points dans un volume d'échanges de 1,4 milliard d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,75%, clôturant au-dessus des 5.400 points pour la première fois en un mois.

Après une ouverture en léger repli, la cote Parisienne a évolué à proximité de l'équilibre la majeure partie de la matinée, avant de se replier plus nettement en début d'après-midi.

La prudence était de mise avant la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), attendue à 19H00 GMT, quoique celle-ci ne laisse guère de doute parmi les investisseurs.

Si une nouvelle hausse de taux de la Fed "est acquise à plus de 95%, nous suivrons cependant avec intérêt les projections économiques de l'institution américaine pour 2018", ont observé les analystes de Mirabaud Securities Genève.

Le marché sera attentif en particulier à "la publication des +Dot Plots+, ces fameux nuages de points représentant les estimations des membres de la Fed quant à la politique monétaire à mener", ont-ils complété.

"En fait, l'enjeu n'est pas tant lié à la décision qui sera dévoilée ce (mercredi) soir qu'aux discussions qui pourraient avoir lieu au cours de la réunion", a abondé Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

- Renault au capital de Challenges -

Dans ce contexte, les indicateurs du jour avaient peu d'influence sur la cote, malgré leur bonne tenue en zone euro.

La production industrielle dans la région a en effet progressé de 0,2% en octobre par rapport à septembre, mois où elle avait reculé de 0,5%.

L'inflation en Allemagne s'est quant à elle bien élevée à 1,8% en novembre sur un an, accélérant légèrement par rapport à octobre.

Outre-Atlantique, la hausse des prix a accéléré comme prévu le mois dernier, tirée par celle des prix de l'énergie.

Le taux de chômage britannique est pour sa part resté au plus bas depuis 1975, à 4,3% lors des trois mois d'août à octobre, mais le pouvoir d'achat s'est effrité.

Sur le front des valeurs, Worldline perdait 1,73% à 37,56 euros, pénalisé par un abaissement de la recommandation sur le titre à "neutre" contre "acheter" auparavant par Oddo BHF.

TF1 progressait à l'inverse de 1,61% à 12,93 euros après avoir annoncé mardi une offre ferme pour l'acquisition de l'éditeur de sites internet Aufeminin auprès du groupe de médias allemand Axel Springer, valorisant la société à 364,8 millions d'euros au total.

Renault grappillait 0,33% à 84,98 euros après l'annonce qu'il allait prendre une participation de 40% dans le groupe de presse Challenges, éditeur du magazine économique du même nom et de plusieurs autres titres, pour un montant non précisé, ont indiqué mercredi les deux groupes dans un communiqué.

Nexans lâchait en revanche 2,39% à 52,79 euros. Le fabricant de câbles vise une croissance organique de ses ventes de 25% à l'horizon 2022 pour atteindre 6 milliards d'euros avec une progression de 50% de son excédent brut d'exploitation (Ebitda) à 600 millions d'euros, a-t-il annoncé mercredi.

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