Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait dans le vert vendredi matin (+0,33%), les dernières déclarations américaines offrant un sursaut d'optimisme dans le dossier de la guerre commerciale, malgré le repli inattendu de la production industrielle allemande.

A 09H35 (08H35 GMT), l'indice CAC 40 prenait 19,10 points à 5.820,65 points. La veille, l'indice a terminé quasi à l'équilibre (+0,03%).

"Les derniers commentaires de Donald Trump laissent entendre qu'un réchauffement et un pré-accord ne sont pas à exclure", commentent les experts de Mirabaud Securities Genève.

Mais "des interrogations persistent concernant les relations commerciales entre Washington et Pékin à neuf jours de la mise en place (ou non) de nouvelles taxes américaines" sur près de 160 milliards de dollars de biens importés chinois, rappellent-ils.

Le porte-parole du ministère chinois du Commerce, Gao Feng, a déclaré jeudi que "les équipes de négociation restent en contact étroit" tandis que Donald Trump a assuré avoir "de très bonnes discussions avec la Chine" après avoir laissé entendre mardi qu'un accord avec Pékin pourrait être reporté après la présidentielle américaine de 2020.

"Même si les dernières déclarations permettent à nouveau d'être optimiste, le manque de visibilité n'incite pas à la prise de risque surtout en cette période de fin d'année et au regard de la performance des marchés jusque-là", nuance pour sa part Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

La publication des chiffres mensuels de l'emploi américain de novembre et de la confiance des consommateurs de début décembre (Université du Michigan) devrait alimenter la tendance du jour.

En zone euro, les chiffres de la production industrielle allemande (en baisse de 1,7% en octobre par rapport à septembre), ont fait froid dans le dos, illustrant la profonde crise que vit le secteur manufacturier depuis un an. Les analystes sondés par Factset tablaient sur une croissance de 0,30%.

SMCP et Tarkett sévèrement blâmés

SMCP chutait de 19,7% à 8,63 euros après avoir abaissé son objectif de marge d'Ebitda ajusté pour 2019 en raison principalement d'une "forte détérioration" du marché à Hong Kong.

Même punition pour Tarkett qui dévissait de 17,8% à 11,25 euros après avoir révisé en baisse ses objectifs de résultats pour 2019. Le groupe prévoit désormais un excédent brut d'exploitation ajusté du groupe "légèrement inférieur à celui de 2018", contre une estimation précédente de légère hausse.

Ipsen s'effondrait de 21,1% à 76,65 euros à cause de la suspension partielle de plusieurs études portant sur le palovarotène, une molécule prometteuse destinée à traiter des maladies osseuses rares.

En revanche, Pernod Ricard profitait (+0,81% à 162,55 euros) d'un relèvement de la recommandation de Citi sur le titre à "achat" contre "neutre" auparavant.

Crédit Agricole avançait de 0,69% à 12,49 euros après le lancement d'une émission obligataire "Panda" à trois ans sur le marché chinois.

Engie grignotait 0,48% à 14,57 euros grâce au rachat de Renvico, un opérateur qui exploite des éoliennes en France et en Italie.

Airbus cédait 0,39% à 126,50 euros. Le géant aéronautique a livré 77 avions et enregistré 222 commandes au cours d'un mois de novembre faste après un octobre déjà historique.

Schneider Electric avançait de 0,92% à 89,52 euros à la suite de la vente de Converse, un spécialiste allemand de la construction de sites électriques, au géant du BTP Vinci qui gagnait 0,43% à 97,58 euros.

GTT gagnait 0,50% à 80,20 euros après avoir obtenu un contrat auprès du coréen Samsung pour la conception de cuves dans deux futurs navires.

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