Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fini en petite hausse lundi (+0,23%), s'installant timidement dans le vert au premier jour d'un mois de septembre où les attentes autour des banques centrales et des tensions commerciales sont fortes.

L'indice CAC 40 s'est apprécié de 12,56 points à 5493,04 points, dans un volume d'échanges faible de 1,8 milliard d'euros. Vendredi, il avait gagné 0,56%.

La cote parisienne a ouvert à l'équilibre et ne s'en est pas franchement éloignée par la suite, dans des volumes réduits, en l'absence de Wall Street fermée pour un jour férié.

"Aujourd'hui, sans les investisseurs américains, il y avait peu de raisons d'avoir de grosses surprises", a estimé auprès de l'AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

"Mais le mois de septembre s'annonce riche en enjeux et le marché préfère ne pas trop s'exposer dans un sens ou dans un autre", a-t-il poursuivi.

"Les attentes sont nombreuses, a-t-il noté, tant du côté des banques centrales" avec la réunion de la BCE le 12 puis celle de la Fed les 17 et 18, "que du côté commercial avec la Chine et les États-Unis toujours empêtrés dans leur différend".

Faute d'avancées concrètes à ce stade, Washington et Pékin ont mis en oeuvre dimanche leurs nouveaux droits de douane respectifs sur les biens importés réciproquement.

"Après le stress du mois d'août à ce sujet, le marché se montre plus positif après le sommet du G7", selon M. Baradez.

"Donald Trump arrive encore à canaliser les marchés, a-t-il ajouté, mais certains indicateurs commencent à montrer l'impact du conflit commercial, sans compter le risque que les investisseurs cessent de croire à la possibilité d'un accord faute d'avancées concrètes".

Dans ce contexte, les indicateurs du jour n'ont pas eu beaucoup d'influence.

L'activité du secteur manufacturier en zone euro s'est à nouveau contractée en août, pour le 7ème mois consécutif tandis qu'en Grande-Bretagne, l'indice PMI est tombé au plus bas depuis 7 ans en août.

La semaine s'annonce cruciale outre-Manche. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a menacé d'exclusion les députés de son camp conservateur qui tenteraient de bloquer une sortie sans accord de l'Union européenne, durcissant le ton à la veille de la rentrée parlementaire.

En Asie, la crise politique grandissait lundi à Hong Kong, où des milliers d'étudiants vêtus de noir ont manifesté après un week-end de protestations parmi les plus violentes depuis le début du mouvement.

CGG propulsé

Signe de la prudence des investisseurs, les valeurs dites défensives ont pris la tête de l'indice : Sanofi, dont le nouveau directeur général Paul Hudson a pris ses fonctions lundi, a gagné 1,80% à 79,53 euros, Pernod Ricard 2,01% à 177,20 euros, L'Oréal 1,05% à 251,20 euros et Veolia Environnement 0,78% à 21,92 euros.

CGG a pour sa part bondi de 14,05% à 2,11 euros, propulsé par le relèvement de ses objectifs annuels.

Dans le secteur automobile, Peugeot a cédé 0,49% à 20,23 euros et Renault 0,31% à 52 euros après une chute en trompe-l'oeil du marché automobile français en août.

Airbus a gagné 0,53% à 126 euros après s'être retiré de l'appel d'offres lancé par le gouvernement canadien pour remplacer sa flotte d'avions de chasse.

Vivendi a perdu 0,51% à 25,30 euros. Le groupe a affirmé samedi avoir obtenu en justice le droit de prendre part et de voter en tant qu'actionnaire à l'assemblée générale extraordinaire du géant italien des médias Mediaset mercredi.

afp/buc