Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris montait de 1,14% après une ouverture en baisse vendredi, ignorant un indicateur économique en baisse sur l'activité dans le secteur privé en France dans un contexte d'échéances importantes aux Etats-Unis.

Vers 9H45 (7H45 GMT), l'indice vedette Parisien avançait de 55,11 points à 4.906,49 points, au lendemain d'une clôture quasi stable (-0,05%).

L'indice Parisien se dirigeait toutefois vers une baisse sur la semaine, de l'ordre de 0,5%.

Vendredi, les investisseurs choisissaient l'optimisme malgré un indicateur économique français négatif, au milieu d'une marée d'informations susceptibles d'influencer les cours.

L'activité du secteur privé dans l'Hexagone a de nouveau reculé en octobre, après une première baisse en septembre depuis le déconfinement, confirmant l'arrêt de la reprise économique, selon le cabinet IHS Markit.

Pour l'Allemagne toutefois, un indicateur manufacturier s'est montré bien supérieur aux attentes des analystes interrogés par la société Factset.

L'indice DAX à Francfort prenait 0,89% et le FTSE 100 à Londres 1,05%.

Au moment où la pandémie reprend en Europe, poussant les gouvernements à durcir leurs mesures de restrictions jusqu'au reconfinement parfois, les indicateurs économiques sont parfois mitigés, souvent dans le rouge.

Avant l'indicateur français d'octobre celui de septembre avait "renforcé les craintes d'une économie au bord de la falaise alors que l'on va bientôt entrer dans le froid de l'hiver européen", s'inquiète Michael Hewson, analyste en chef pour CMC Markets UK.

Une crainte développée par le ministre des Finances Bruno Le Maire, reconnaissant vendredi le risque "d'avoir un chiffre de croissance négatif", au quatrième trimestre sous l'effet notamment d'un couvre-feu.

Quelques notes d'espoir subsistaient toutefois, notamment du côté américain: attendu désormais comme un cadeau de fin d'année, après trois mois de négociation acharnée, un accord entre républicains et démocrates sur un plan de relance de l'économie est considéré comme imminent.

Egalement imminente, l'élection présidentielle américaine, bien que le débat entre les deux candidats en lice jeudi soir n'ait pas passionné les investisseurs.

RENAULT MONTE MALGRE SON CHIFFRE D'AFFAIRES

Le groupe (+2,05% à 25,40 euros) a fait état vendredi d'un chiffre d'affaires en baisse de 8,2% au troisième trimestre 2020, à 10,4 milliards d'euros, en raison d'un redressement tardif des ventes d'automobiles et de taux de changes négatifs.

LA BAISSE DU TRAFIC NE FREINE PAS ADP

Aéroports de Paris (+1,15% à 87,60 euros) a perdu plus de la moitié de son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de l'année sous l'impact de la crise liée au coronavirus et a revu à la baisse ses hypothèses de trafic pour Paris avec une chute qui pourrait aller jusqu'à 70%, a-t-il annoncé vendredi.

KERING A LA PEINE MEME SI LES ATTENTES SONT DEPASSEES

Le groupe de luxe (-1,74% 564,10) a engrangé 3,7 milliards d'euros de ventes au 3e trimestre, dépassant les attentes et limitant l'effritement lié au Covid-19 grâce à l'Asie, mais aussi à l'Amérique du Nord.

alb/cd/spi