Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris démarrait en hausse vendredi (+0,72%), optimiste quant aux décisions que doivent prendre les banques centrales ces prochaines semaines et rassurée par l'absence de nouveau rebondissement dans le conflit commercial sino-américain.

A 09H46 (07H46 GMT), l'indice CAC 40 prenait 39,81 points à 5.590,36 points. La veille, il avait lâché 0,38%.

"On ne peut pas parler de renversement de tendance sur le CAC 40 mais plutôt de prudence dans un marché qui marque le pas au niveau de la volatilité et à l'approche de l'échéance cruciale de la Fed", explique Christopher Dembik responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Lors de sa prochaine réunion de politique monétaire à la fin du mois la Réserve fédérale américaine devrait baisser ses taux directeurs, pour soutenir l'économie américaine sur laquelle pèsent des incertitudes liées à la guerre commerciale.

Jeudi soir, le patron de l'antenne de la Fed à New York, John Williams a même ouvert la porte à une baisse prononcée des taux d'intérêt. Reste donc à savoir si cette baisse sera de 25 ou de 50 points de base.

"Le risque d'une déception des investisseurs à la fin du mois est élevé. En effet, n'oublions pas que les deux dernières baisses de taux de la Fed se sont soldées par une baisse des marchés financiers", prévient M. Dembik estimant qu'une baisse de 25 points de base est "largement intégrée dans les prix offerts par le marché".

La semaine prochaine, la Banque centrale européenne tiendra sa réunion de politique monétaire. L'institution pourrait lancer de nouvelles mesures de soutien à l'économie de la zone euro et notamment une relance du programme d'achat de dettes (QE) suspendu en décembre.

Des informations de presse rapportent également que la BCE pourrait revoir sa cible d'inflation à la baisse ce qui signifie pour les marchés qu'elle continuerait sa politique monétaire accommodante dans la durée.

"La BCE a dit qu'elle réévaluerait son objectif d'inflation et beaucoup d'investisseurs ont pris cela comme un signe qu'elle l'abaisserait vu que le taux actuel est de 1,3% et l'objectif de 2%", précise David Madden, analyste chez CMC Markets.

Si la guerre commerciale sino-américaine reste bien présente dans l'esprit des investisseurs, aucun développement d'ampleur n'était à noter depuis les déclarations de Donald Trump mardi laissant entendre que le chemin est encore long avant un accord.

Plastic Omnium à la fête, Publicis à la traîne

Les marchés auront peu de statistiques à se mettre sous la dent vendredi, si ce n'est aux Etats-Unis où est attendu l'indice de confiance des consommateurs pour juillet publié par l'Université du Michigan.

Du côté des valeurs, Plastic Omnium bondissait de 10,82% à 22,95 euros, grâce à des résultats meilleurs que ses concurrents, malgré la crise automobile mondiale. L'équipementier a affiché un chiffre d'affaires pour le premier semestre en hausse de 21% à 4,6 milliards d'euros mais a révisé son objectif de marge opérationnelle à la baisse.

Le reste du secteur automobile était bien orienté, à l'image de Peugeot (+1,14% à 22,18 euros) et Renault (+1,03% à 51,91 euros).

De l'autre côté du spectre, Publicis décrochait de 7,66% à 43,64 euros pénalisé par la révision à la baisse de ses objectifs de croissance pour 2019 et ce malgré un bénéfice net en progression au premier semestre.

Saint-Gobain s'appréciait de 1,07% à 34,52 euros après avoir annoncé la cession à Frans Bonhomme de la distribution de matériaux de travaux publics en France pour 70 millions d'euros.

Société Générale était aussi dans le vert (+0,46% à 22,82 euros). La banque est en négociation exclusive pour racheter Socalfi, une filiale de My Money Bank en Nouvelle-Calédonie.

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