Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris se montrait timorée lundi matin (-0,12%), en attente de prochains développements sur le Brexit, prenant acte des ambitions confirmées de LVMH pour mettre la bague au doigt du joaillier américain Tiffany.

A 09H47 (07H47 GMT), l'indice CAC 40 cédait 6,92 points à 5.715,23 points. Vendredi, la place Parisienne avait fini en hausse de 0,67%.

L'optimisme a pourtant repris sa place sur le front commercial: la Chine a confirmé samedi que les négociations avec les Etats-Unis étaient sur la bonne voie, annonçant au passage son intention de lever l'embargo sur les importations de volaille américaine.

La veille, l'administration Trump a indiqué qu'une partie de l'accord commercial en négociation avec la Chine était "proche d'être finalisée".

Mais ce n'est pas la première fois que la conclusion d'un accord est annoncée imminente alors que les marchés attendent depuis plus de 18 mois la fin de hostilités sino-américaines.

"Les problèmes de fond demeurent. Les Etats-Unis et la Chine se dirigeant vers un accord a minima, tandis que l'accord de sortie négocié par Boris Johnson ne sera pas certainement inoffensif sur l'économie britannique", observe Tangi Le Liboux, analyste chez Aurel BGC.

"En outre, des élections anticipées, si elles se confirment, pourraient rebattre les cartes entièrement", estime-t-il.

A trois jours de l'échéance prévue pour le divorce, une rencontre est prévue dans la matinée à Bruxelles entre les ambassadeurs des 27 pays de l'UE pour discuter d'un projet de report de trois mois du Brexit.

Selon des sources européennes, la proposition sur la table prévoit de repousser le Brexit de trois mois, au 31 janvier 2020, mais avec la possibilité que le Royaume-Uni quitte l'UE au 30 novembre, et au 31 décembre en cas de ratification de l'accord de sortie avant ces échéances.

Paris a estimé "très probable" un accord pour repousser le Brexit jusqu'au 31 janvier, a-t-on appris de source diplomatique française.

De son côté, le Premier ministre britannique Boris Johnson tente de nouveau lundi de déclencher des élections anticipées après avoir déjà échoué à deux reprises au mois de septembre.

Sur le plan monétaire, le patron de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, fait ses adieux lundi à l'institution qu'il a dirigée pendant huit ans, laissant la place à Christine Lagarde, l'ancienne patronne du Fonds monétaire international.

Sur ce sujet, les investisseurs s'intéresseront à la croissance des prêts en zone euro (septembre) avant de se pencher sur la décision de la Fed mercredi, qui pourrait décider d'un éventuel abaissement de taux, le troisième cette année, pour soutenir l'activité affaiblie par la guerre commerciale.

LVMH monte en discussion avec Tiffany

LVMH s'arrogeait 1,22% à 388,65 euros après avoir confirmé des "discussions préliminaires" avec le joaillier américain Tiffany en vue d'un rachat éventuel.

Vivendi cédait 0,20% à 24,83 euros. Banijay, dont il est l'actionnaire minoritaire, a acquis 100% du capital du producteur audiovisuel néerlandais Endemol Shine.

Renault progressait de 0,31% à 49,18 euros. L'agence de notation Standard & Poor's Global Ratings a abaissé vendredi la note du constructeur à BBB-, le dernier cran avant la chute en catégorie spéculative.

Trigano avançait de 2,17% à 82,35 euros grâce au relèvement de recommandation de Berenberg sur le titre à "acheter" contre "conserver".

Eurofins grimpait de 2,27% à 451,40 euros, le groupe ayant enregistré une croissance organique de 6,4% au troisième trimestre et confirmé ses objectifs.

Fleury-Michon gagnait 1,35% à 30 euros, tiré par la progression de ses ventes (+6,8%)au troisième trimestre de son exercice 2019, en raison d'une prise de participation dans le "catering" aérien.

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