Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris s'inscrivait dans le rouge vendredi matin (-0,31%) avant d'en savoir plus sur les thématiques qui dominent les marchés, en particulier les relations commerciales toujours tendues entre la Chine et les Etats-Unis.

A 09H33 (07H33 GMT), l'indice CAC 40 perdait 16,64 points à 5.358,99 points. La veille, il a terminé à l'équilibre (+0,06%) à 5.375,63 points.

Les investisseurs restaient "dans l'attente de propositions et d'avancées fermes afin de pouvoir naviguer à vue dans cette configuration qui se fait de plus en plus incertaine", ont souligné dans une note les analystes de Saxo Banque.

Selon eux, "le schéma actuel n'est pas de nature à pousser les opérateurs vers une prise de risque exagérée".

Cependant, poursuivent-ils, "les choses pourraient s'accélérer rapidement et les marchés restent également attentifs à toutes informations pouvant rendre compte de l'intensité des tensions qui règnent entre les Etats-Unis et l'Iran".

Les Etats-Unis ont accusé l'Iran d'être "responsable" des attaques de jeudi contre deux pétroliers en mer d'Oman, un incident qui fait craindre un nouvel embrasement dans le Golfe.

A l'images des séances précédentes, les thématiques commerciale et monétaire occupaient l'esprit des investisseurs.

Sur le plan de la guerre commerciale, Donald Trump a indiqué mercredi avoir "le sentiment" qu'il y aura un accord avec la Chine, mais les négociations semblaient dans l'impasse.

Au niveau monétaire, les investisseurs anticipent toujours une baisse de taux d'intérêt de la Banque centrale américaine dès l'été. Ces dernières semaines, plusieurs indicateurs semblent décrire un ralentissement de l'économie américaine qui pourrait justifier une baisse de taux afin de soutenir l'activité.

Jeudi, le conseiller économique de la Maison Blanche Larry Kudlow a estimé que la croissance économique des Etats-Unis pourrait être moins forte au deuxième trimestre qu'au premier.

Côté indicateurs, la hausse des prix à la consommation en France a ralenti en mai à 0,9% sur un an, après avoir accéléré à 1,3% en avril, selon l'indice définitif publié par l'Insee.

Le marché prendra connaissance aux Etats-Unis des ventes au détail et de la production industrielle pour le mois de mai ainsi que des stocks des entreprises pour avril.

Par ailleurs, les ministres des Finances européens se sont mis d'accord vendredi matin sur les grandes lignes d'un budget pour la zone euro, a annoncé le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire après une nuit de discussion à Luxembourg.

Transgene en nette baisse

Parmi les valeurs, Thales gagnait 0,33% à 106,85 euros. Le groupe, qui a finalisé en avril l'acquisition de Gemalto, va faire son entrée dans l'indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, en lieu et place de Valeo.

Airbus cédait 0,62% à 121,90 euros. L'avionneur européen s'est entendu avec les sept nations clientes de l'A400M sur une révision du contrat pour cet avion de transport militaire qui a connu de nombreux retards et surcoûts

Air Liquide prenait 0,17% à 118,40 euros. Le groupe de gaz industriels et médicaux a annoncé jeudi l'acquisition de l'entreprise néerlandaise Medidis, un spécialiste du traitement des maladies respiratoires à domicile et de la production et fourniture d'oxygène médical.

Eiffage tournait autour de l'équilibre (+0,08% à 86,96 euros). Le groupe devrait exploiter un futur tronçon de la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA), "route de la mort" aux nombreux accidents, à l'issue d'une rare opération de transformation d'une nationale en autoroute, a-t-il annoncé jeudi.

EDF était également à l'équilibre (+0,08% à 11,92 euros), après avoir annoncé le rachat de la petite société allemande Energy2market (E2m) pour un montant non dévoilé, afin de se renforcer dans la gestion des énergies renouvelables décentralisées.

Transgene chutait de 5,29% à 2,78 euros. La biotech spécialisée dans les immunothérapies et détenue majoritairement par l'Institut Mérieux lance une augmentation de capital d'un montant maximum de 50 millions d'euros

Oeneo progressait de 0,39% à 10,22 euros. Le fabricant français de bouchons et tonneaux a récolté 25,4 millions de bénéfice net annuel (part du groupe) sur son exercice décalé, en baisse de 4,7% sur un an, après une année marquée par la hausse des prix des matières premières.

as/ef/mcj