Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fini sur une bonne note jeudi (+0,49%), le marché profitant d'un repli de l'euro face au dollar pour prendre de l'élan, sur fond de confiance quant à la bonne santé de l'économie américaine.

L'indice CAC 40 a gagné 25,63 points, à 5.267,29 points dans un volume d'échanges modéré de 3,34 milliards d'euros. La veille, il avait fini à l'équilibre (+0,08%).

Après une ouverture dans le vert, la cote Parisienne a poursuivi sur cette tendance, soutenue par les déclarations de la banque centrale américaine la veille.

Tout en laissant ses taux directeurs inchangés, la Réserve fédérale a laissé entendre qu'elle prévoyait toujours une nouvelle hausse des taux d'ici la fin de l'année et a relevé ses prévisions de croissance pour 2017. La Fed a en outre décidé de réduire progressivement ses injections massives de liquidités dans le système financier.

"Le marché digère les annonces de la Fed. Son discours a été vu comme plutôt ferme, ce qui a provoqué une tension sur les taux américains, un renforcement du dollar et donc un affaiblissement de l'euro", décrypte auprès de l'AFP Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

Si les investisseurs se préparaient à ces annonces, ils ne s'attendaient néanmoins "pas à autant de fermeté", relève M. Tuéni. Dans la foulée, le billet vert s'est renforcé face à l'euro, offrant un peu de répit à la monnaie unique qui repassait sous le seuil des 1,20 dollar.

La perspective d'une hausse de taux de la Fed a en outre bénéficié au secteur bancaire, qui pourrait ainsi améliorer ses marges.

"Le secteur bancaire a le vent en poupe et soutient la tendance sur l'indice Cac 40 et sur l'ensemble des marchés européens", observe Andrea Tuéni.

Par ailleurs, l'agenda de la séance était relativement riche en indicateurs, "qui ont globalement confirmé que l'économie américaine se porte bien", estime le spécialiste.

Les Etats-Unis ont ainsi publié des chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage en fort recul, à la surprise des analystes.

- Bancaires dans le vert -

En outre, l'indice composite des principaux indicateurs aux Etats-Unis, qui donne une idée de la conjoncture, a progressé un peu plus que ne s'y attendaient les analystes en août.

Du côté des valeurs, le secteur financier a terminé bien orienté dans le sillage de la décision de la Fed. Natixis a gagné 3,03% à 6,60 euros tandis que Société Générale a pris 2,16% à 48,77 euros, devant Crédit Agricole (+1,68% à 15,16 euros) et BNP Paribas (+1,01% à 66,72 euros). De son côté Axa a progressé de 0,73% à 24,87 euros.

A l'inverse, les secteurs réputés défensifs, comme les services aux collectivités, les télécoms et la santé, ont fini en repli, à l'image d'Orange (-2,24% à 13,77 euros), Ipsen (-2,68% à 116,40 euros) ou encore Suez (-2,48% à 15,12 euros).

Elis a profité (+1,78% à 22,02 euros) du début de son suivi par Crédit Suisse, qui formule la recommandation "surperformer" sur le titre.

Airbus a été soutenu (+3,98% à 77,56 euros) par le repli de l'euro face au dollar, ainsi que par la commande de cinq appareils A330-900neo par la compagnie Azul.

Alstom a gagné 3,93% à 31,70 euros, soutenu par des informations de presse selon lesquelles l'industriel allemand Siemens envisagerait à la fois un rapprochement avec Alstom et Bombardier dans le secteur ferroviaire.

Plastic Omnium est monté de 2,22% à 35,75 euros après avoir annoncé vouloir céder sa division Environnement "pour se concentrer exclusivement sur le développement mondial de ses activités automobiles".

Marie Brizard a en revanche plongé de 8,56% à 13,99 euros malgré la publication d'un bénéfice net de 2,2 millions d'euros au premier semestre, contre une perte de 13,5 millions au premier semestre 2016.

Nicox s'est quant à lui apprécié de 1,94% à 9,53 euros, porté par l'annonce d'un accord de licence exclusif avec l'américain Eyevance Pharmaceuticals qui commercialisera aux Etats-Unis son produit Zerviate (cétirizine) dans le traitement du prurit oculaire.

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