Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fini quasi stable vendredi (-0,09%) après un rapport mensuel sur l'emploi américain plutôt médiocre, clôturant une semaine agitée par un épisode de tensions géopolitiques au Moyen-Orient.

L'indice CAC 40 a cédé 5,44 points à 6.037,11 points, dans un volume d'échanges faible de 2,8 milliards d'euros. La veille, il avait clôturé en petite progression de 0,19%.

La cote Parisienne a fait quelques pas en hausse avant d'osciller autour de l'équilibre sur une grande partie de la séance.

Au cours de la semaine écoulée, l'indice s'est replié de 0,12%. Depuis le début de l'année, ses gains s'élèvent à 0,99%.

"Il n'y a pas eu de gros événement. Le marché sans volume a regardé le rapport sur l'emploi américain" dans une certaine indifférence, observe Yann Azuelos, gestionnaire de portefeuille pour Mirabaud France.

Le marché du travail s'est essoufflé en décembre aux États-Unis avec un nombre de créations d'emplois et une hausse des salaires décevants. Mais à 3,5%, le taux de chômage est resté à son plus bas niveau en 50 ans.

Dans l'ensemble, "la semaine a été positive avec des marchés américains tirés par la valeur Apple et l'Europe tirée par Francfort", résume l'expert interrogé par l'AFP.

En quelques jours seulement, les tensions entre l'Iran et les États-Unis sont passées au second plan, tout en restant une source d'attention pour les investisseurs qui surveillent notamment les derniers développements au sujet du crash d'un avion près de Téhéran.

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a estimé vendredi qu'il n'y avait "aucune raison de ne pas croire" les informations de plusieurs pays occidentaux selon lesquelles le crash du Boeing ukrainien pouvait être dû à un tir accidentel de missile antiaérien iranien, une thèse qu'écarte catégoriquement l'Iran.

Les États-Unis ont aussi détaillé les nouvelles sanctions annoncées contre l'Iran, qui visent les plus grands fabricants d'acier, d'aluminium, de cuivre et de fer du pays.

Les investisseurs ont "tourné la page du récent épisode de crise au Moyen-Orient" mais s'attendent "à ce que les tensions géopolitiques reviennent alimenter un peu de volatilité sur les marchés en 2020", estime M. Azuelos.

"Le marché a montré une certaine résilience face aux événements géopolitiques et est capable très rapidement de digérer les risques d'escalade des conflits", souligne-t-il.

Par ailleurs, les acteurs de marché attendent la teneur de l'accord commercial préliminaire entre Washington et Pékin. Celui-ci sera rendu public dans son intégralité mercredi lors de la signature du document à Washington, a annoncé vendredi l'exécutif américain.

Veolia Environnement en tête

En haut du CAC 40, Veolia Environnement a profité (+2,48% à 24,35 euros) d'un relèvement de recommandation de "neutre" à "surperformance" par Exane.

Airbus a reculé de 0,37% à 134,42 euros après avoir annoncé faire passer de cinq à sept sa production mensuelle d'avions de la famille A320 produits dans son usine américaine de Mobile, dans le sud des États-Unis.

Vivendi a fini en repli de 0,27% à 25,90 euros. Les actionnaires du groupe italien Mediaset ont validé vendredi les amendements apportés à son projet de holding européenne, malgré l'opposition de Vivendi avec qui il est en conflit depuis plus de trois ans.

Publicis a reflué de 0,24% à 41,92 euros dans la foulée de l'annonce de la vente de l'agence de presse spécialisée dans les loisirs Relaxnews, acquise en 2015 et qui se recentre sur l'audio.

Orchestra-Prémaman a été propulsé (+63,64% à 0,36 euro) par des ventes en légère augmentation au troisième trimestre. Le spécialiste des vêtements pour enfants a été placé fin septembre en procédure de sauvegarde pour six mois en raison de difficultés financières.

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