Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait à proximité de l'équilibre (-0,02%) lundi matin, dans un marché calme en l'absence des investisseurs américains et gardant toujours un oeil sur le coronavirus, qui a poussé la Banque centrale chinoise à prendre de nouvelles mesures de soutien.

A 10H04, l'indice CAC 40 cédait 1,39 points à 6.067,96 points. Vendredi, il avait fini en baisse de 0,39%.

"Ce lundi sera calme sur les Bourses européennes en raison de la fermeture des marchés américains", a souligné dans une note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

"Les indices sont au sommet ou presque de part et d'autre de l'Atlantique, toujours confiants dans la capacité des autorités chinoises à maîtriser l'épidémie de coronavirus et à limiter son impact économique sur le principal contributeur à la croissance mondiale", a-t-il complété.

La Banque centrale chinoise (PBOC) a abaissé lundi le taux d'intérêt pour ses prêts à un an aux établissements financiers, alors que Pékin s'efforce de soutenir tous azimuts le redémarrage d'une économie paralysée par l'épidémie du nouveau coronavirus.

Le bilan de l'épidémie de pneumonie virale est monté lundi à près de 1.770 morts en Chine continentale, selon des chiffres officiels publiés lundi, qui confirment une décrue, même si l'Organisation mondiale de la santé a averti que la propagation du coronavirus restait "impossible à prévoir".

En dehors de la Chine continentale, où au moins 70.500 personnes ont été infectées, près de 800 cas de contamination par l'épidémie du coronavirus ont été confirmés dans une trentaine de pays.

La Chine a en outre autorisé de nouveau officiellement les importations de volailles américaines, levant un embargo en vigueur depuis 2015, un apparent geste de bonne volonté dans les pourparlers commerciaux que mènent Pékin et Washington.

Côté indicateurs macroéconomiques, le Japon a subi au 4e trimestre 2019 la pire chute en 5 ans de son produit intérieur brut (PIB), plombé par une augmentation de la très impopulaire taxe sur la consommation. Il est désormais sous la menace du coronavirus.

La Banque fédérale d'Allemagne doit par ailleurs rendre un rapport mensuel sur l'état de l'économie allemande au tournant des années 2019-2020.

L'automobile en forme

En matière de valeurs, Faurecia gagnait 6,42% à 45,78 euros après que le groupe eut réussi à maintenir sa rentabilité l'an dernier et à dégager un flux de trésorerie supérieur aux attentes.

L'ensemble du secteur automobile était bien orienté, à l'instar de Valeo (+4,67% à 28,48 euros), Plastic Omnium (+3% à 24 euros), Peugeot (+2,66% à 19,89 euros) ou encore Michelin (+2,21% à 111,20 euros). Renault prenait pour sa part 1,22% à 34,92 euros.

Alstom montait de 1,98% à 49,56, dopé par la confirmation lundi qu'il était en pourparlers en vue d'"une potentielle acquisition de Bombardier Transport", la branche ferroviaire du groupe canadien Bombardier.

Airbus se repliait en revanche 1,20% à 128,30 euros, pénalisé par l'annonce des Etats-Unis qu'ils allaient relever à 15% à partir du 18 mars les taxes douanières imposées aux avions Airbus importés d'Europe.

Safran cédait 0,83% à 143,80 euros alors que les Etats-Unis envisagent de faire interrompre les livraisons de moteurs co-produits par General Electric et Safran à une nouvelle compagnie aérienne chinoise, d'après un article du Wall Street Journal publié samedi.

Carrefour prenait 0,38% à 15,92 euros après avoir annoncé qu'il allait acquérir 30 magasins "cash and carry" de l'enseigne Makro au Brésil pour environ 420 millions d'euros.

Icade perdait 0,48% à 104,40 euros. Le groupe immobilier français a vu progresser ses bénéfices au-dessus des attentes l'an dernier, malgré le poids de multiples cessions, a-t-il annoncé lundi, mais prévient que ces dernières continueront à peser sur ses résultats en 2020.

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