Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris se montrait hésitante lundi matin (-0,04%), au début d'une séance calme au cours de laquelle les investisseurs devraient une nouvelle fois s'appesantir sur les dossiers géopolitiques.

A 09H54 (07H54 GMT), l'indice CAC 40 perdait 2,33 points à 5.591,39 points. Vendredi, il avait fini en recul de 0,48% à 5.593,72 points.

Il n'y a "pas d'annonces majeures ce jour", ont indiqué dans une note les analystes de Saxo Banque. Cette semaine, l'agenda sera marqué selon eux par la "reprise des négociations entre la Chine et les Etats-Unis via des échanges téléphoniques" ou encore "la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Fed mercredi" avant que la BCE ne fasse de même le lendemain.

Sur le plan monétaire, le rapport sur l'emploi américain publié vendredi "continue de peser" sur les marchés actions, a relevé dans une note David Madden, analyste chez CMC Markets UK.

Les créations d'emplois aux Etats-Unis ont fortement augmenté en juin, tandis que le taux de chômage est légèrement remonté à 3,7% (+0,1 point) sous l'effet d'une plus forte participation au marché de l'emploi, a annoncé vendredi le ministère du Travail.

Ce rapport "a été beaucoup plus fort que prévu, et certains investisseurs ont remis en question le fait que la Réserve fédérale allait réduire les taux d'intérêt ce mois-ci", a poursuivi David Madden.

Côté commercial, les présidents chinois Xi Jinping et américain Donald Trump ont décrété une trêve dans leurs différends, lors du sommet du G20 à Osaka au Japon. Ils sont convenus de relancer les négociations.

La Chine a prévenu qu'elle ne signera aucun accord commercial avec les Etats-Unis s'il n'inclut pas une levée totale des surtaxes douanières imposées par l'administration Trump sur les produits chinois.

A ces sujets majeurs s'ajoutent les tensions entre les Etats-Unis et l'Iran, alors que ce dernier a confirmé dimanche qu'il commençait à enrichir de l'uranium à un niveau prohibé par l'accord international sur son programme nucléaire, fragilisant encore davantage ce pacte.

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a prévenu que cette mesure conduirait l'Iran à "plus d'isolement et de sanctions", et les trois pays européens encore parties à l'accord l'ont condamnée.

Du côté des indicateurs, la Banque de France a revu en baisse de 0,1 point lundi sa prévision de croissance pour le deuxième trimestre, à 0,2%.

Les crédits à la consommation pour le mois de mai aux Etats-Unis sont également à l'agenda.

Le marché restera en outre attentif à une réunion des ministres des Finances de la zone euro.

Sodexo dernier du CAC

Parmi les valeurs, Sodexo reculait de 3,07% à 101,10 euros, se classant dernier du CAC 40 après avoir annoncé qu'il s'attendait à une croissance "plus modeste" au dernier trimestre, après la perte de plusieurs contrats. Le numéro deux mondial de la restauration collective a publié un chiffre d'affaires en hausse de 4,2% pour le troisième trimestre de son exercice décalé et maintenu ses objectifs annuels.

Airbus perdait 0,71% à 123,70 euros. La compagnie low-cost saoudienne flyadeal a annoncé dimanche une commande de 30 A320 +neo+ et une option d'achat pour 20 A320 +neo+ supplémentaires, annulant ainsi une commande de Boeing 737 MAX, appareil actuellement cloué au sol après deux accidents mortels.

Total prenait 0,23% à 49,53 euros. Le PDG du groupe Patrick Pouyanné a annoncé samedi la création d'une unité pour investir dans la préservation des forêts, en pleine polémique sur sa bioraffinerie de La Mède (Bouches-de-Rhône), fonctionnant en partie avec de l'huile de palme.

Air France-KLM était à l'équilibre (-0,02% à 8,85 euros). Le nombre de passagers transportés en juin par le groupe Air France-KLM a augmenté de 3,4% en juin, le trafic avec l'Amérique restant très porteur contrairement à la zone Afrique-Moyen-Orient en recul, a annoncé le groupe lundi.

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