Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris peinait à accrocher un cap (+0,06%) lundi matin, après avoir atteint de nouveaux sommets vendredi, au début d'une semaine importante où Brexit, Fed et négociations commerciales sino-américaines devraient continuer à dominer l'actualité.

A 09H31 (08H31 GMT) l'indice CAC 40 s'adjugeait 3,03 points à 5.408,35 points. Vendredi, il avait fini en nette hausse de 1,04%.

"La semaine sera encore marquée par le Brexit, mais aussi par le comité de politique monétaire de la Fed, qui dévoilera ses conclusions mercredi soir. Les banquiers centraux américains devraient conserver la tonalité +dovish+ (accommodante, NDLR) exprimée depuis fin janvier", a résumé dans une note Tangi Le Liboux, stratégiste du courtier Aurel BGC.

"Les investisseurs ne semblent pas vraiment s'inquiéter des remous politiques du Brexit, alors que la semaine qui s'annonce va être encore importante pour le Royaume-Uni", a estimé de son côté Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

"Selon des diplomates européens, si Theresa May parvient à ce que son accord passe la semaine prochaine, une extension technique du Brexit pourrait être tout à fait envisageable pour l'UE. En revanche, si elle ne réussit pas cet exploit, l'UE pourrait être plus réticente à une extension de l'article 50, a fortiori si cela courait après les élections européennes", a-t-il ajouté.

La Première ministre britannique pourrait toutefois renoncer à soumettre de nouveau au vote des députés l'accord de retrait négocié avec l'Union européenne si elle n'obtient pas suffisamment de soutien, ce qui repousserait à bien plus tard le Brexit.

Il n'est "pas certain" qu'un vote sera organisé en début de semaine comme prévu, a déclaré sur la BBC le ministre des Finances Philip Hammond. "Nous ne présenterons de nouveau l'accord que si nous sommes sûrs qu'un nombre suffisant de nos collègues et du DUP (parti unioniste nord-irlandais) sont prêts à le soutenir afin qu'il passe au Parlement", a-t-il ajouté.

Worldline en grande forme

En matière d'indicateurs, l'agenda de ce lundi sera en revanche relativement ténu, à l'exception des chiffres de la balance commerciale pour janvier en zone euro.

Côté valeurs, Worldline, filiale de services de paiement du groupe Atos, montait (+3,10% à 51,60 euros) dans le sillage de l'annonce que le géant informatique américain FIS, spécialisé dans les services bancaires et de paiements, va absorber le groupe britannique de services de paiements Worldpay lors d'une fusion à 43 milliards de dollars.

Alstom profitait de son côté (+2,84% à 39,53 euros) d'un relèvement de sa recommandation à "acheter" contre "conserver" auparavant par Kepler Cheuvreux.

Les titres liés aux matières premières étaient bien orientés, à l'instar d'Aperam (+2,56% à 28,49 euros), CGG (+2,70% à 1,75 euro), ArcelorMittal (+1,78% à 19,47 euros), Eramet (+1,48% à 51,35 euros) ou encore Vallourec (+1,15% à 2,20 euros).

EDF était en revanche pénalisé (-1,24% à 12,77 euros) par l'abaissement de la sienne à "conserver" contre "acheter" auparavant par HSBC.

Le groupe a dû en outre effectuer des travaux pour mettre aux normes l'alimentation électrique de secours sur plus de réacteurs nucléaires que prévu initialement, selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Crédit Agricole grappillait 0,36% à 11,08 euros après que la banque a cédé 4,9% de sa participation de la banque Saudi Fransi (BSF) à un consortium d'investisseurs, contre environ 440 millions d'euros, ne conservant plus que 10% du capital.

BNP Paribas gagnait 1,77% à 45,07 euros. BNP Paribas Fortis, filiale belge du groupe bancaire, va réduire de 40% dans les trois années à venir son nombre d'agences en Belgique et supprimer quelque 2.200 emplois, selon un communiqué obtenu samedi.

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