Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris était quasiment stable (+0,04%) peu après l'ouverture lundi, les investisseurs demeurant indécis à l'entame d'une semaine décisive avec l'élection présidentielle américaine, une réunion de la Fed, et les suites des reconfinements européens.

L'indice vedette CAC 40 gagnait 1,85 point à 4.596,09 points vers 9H20 (8H20 GMT), après avoir plongé de 6,33% lors de la semaine précédente, sa pire chute depuis juin.

A l'échelle européenne, Francfort montait de 0,27% et Londres perdait 0,08% peu après le début de séance.

Les indices européens pouvaient compter sur une activité manufacturière chinoise au plus haut depuis près de 10 ans en octobre, selon un indice indépendant publié lundi.

Malgré une demande internationale en berne du fait du Covid-19, l'économie chinoise se remet très rapidement de la pandémie, près d'un an après que les premiers cas de Covid-19 ont été enregistrés sur son sol.

De quoi faire pâlir d'envie d'autres parties du monde qui voient leurs indicateurs évoluer en dents de scie, à l'instar des Etats-Unis, qui tiennent dans ce contexte fragile une élection présidentielle de tous les dangers.

"Ces élections devraient laisser les marchés sous pression, du fait des nombreux cas de figure possibles à l'issue du décompte et des risques d'une remise en cause des résultats", souligne Vincent Boy, analyste pour IG France.

A quelques heures du scrutin, Donald Trump a déjà affirmé que "nos avocats seront prêts", laissant entrevoir la possibilité d'une longue bataille judiciaire avec son adversaire Joe Biden.

"Les sondages suggèrent une avance pour Joe Biden au niveau national et dans les Etats clés. (...) Toutefois les écarts sont serrés, y compris en Pennsylvanie, en Floride, dans l'Arizona et le Wisconsin", rappelle Stephen Innes, stratégiste en chef pour Axi.

Pour ajouter de l'incertitude monétaire aux craintes politiques, les dirigeants de la Banque centrale américaine (Fed) auront peu dormi mercredi matin lorsqu'ils se retrouveront pour leur réunion, au sortir de la nuit électorale.

Ces rendez-vous cruciaux en série se tiendront alors que plusieurs pays d'Europe optent pour un reconfinement afin de répondre à la crise du coronavirus.

Jour après jour, les annonces se suivent et se ressemblent: le gouvernement italien pourrait annoncer des reconfinements dans plusieurs grandes villes du pays selon la presse, s'ajoutant à de sévères restrictions en Allemagne, à un confinement en France, en Belgique et au Royaume-Uni.

SANOFI VEUT KIADIS

Le laboratoire Sanofi (+1,15% à 78,26 euros) a annoncé qu'il allait se lancer dans le rachat de Kiadis, société biopharmaceutique valorisée 308 millions d'euros et spécialisée dans le développement de thérapies cellulaires innovantes.

Unibail-Rodamco-Westfield (URW) SOUFFRE

Le géant des centres commerciaux (-1,23% à 34,47 euros) qui tablait déjà sur une chute de ses résultats annuels en pleine crise, a encore abaissé ses prévisions face au reconfinement, au moment où son avenir oppose la direction et certains actionnaires.

RECUL DES VENTES POUR RENAULT ET PSA

Renault (-0,66% à 21,11 euros) affiche une baisse de ses ventes de 9,69% en 2020 par rapport à son très bon mois d'octobre en 2019, avec 42.634 véhicules, d'après les chiffres publiés par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Le groupe PSA (-0,10% à 15,41 euros) résiste mieux, avec -2,78% et 60.430 véhicules écoulés.

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