Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait prudente lundi à la mi-journée (+0,09%), partagée entre des progrès dans les discussions commerciales sino-américaines et un nouveau ralentissement des ventes de voitures en Chine.

A 13H42 (12H42 GMT), l'indice CAC 40 prenait 4,60 points à 5.157,79 points, évoluant à ses plus hauts niveaux annuels, dans un volume d'échanges très faible de 881,5 millions d'euros.

La cote Parisienne a ouvert quasiment stable, oscillant autour de l'équilibre au fil de la matinée.

L'activité était limitée en l'absence des investisseurs américains, Wall Street étant fermée pour le jour férié du "President's Day".

Le président américain, Donald Trump, a déclaré samedi que les deux journées de pourparlers commerciaux à Pékin avaient été "très productives". Il a aussi laissé entendre qu'il pourrait repousser la date butoir du 1er mars pour la conclusion d'un accord commercial avec la Chine.

Toutefois, les deux parties ont reconnu que des questions "très difficiles" sont toujours en suspens, tandis que de nouvelles rencontres sont prévues cette semaine à Washington.

"Mais alors qu'un accord semble en bonne voie, un autre point lié au protectionnisme revient, celui du secteur automobile", relève Franklin Pichard, directeur général chez Kiplink Finances.

"Européens et Japonais sont directement visés, il est donc urgent de trouver un accord commercial au risque sinon de voir la croissance européenne ralentir un peu plus", précise-t-il.

Dimanche soir, le ministère américain du Commerce a annoncé avoir officiellement remis à la Maison Blanche son rapport sur l'industrie automobile, qui pourrait déclencher une surtaxe des voitures importées et intensifier les tensions avec l'Europe.

La Commission européenne a promis lundi une réponse "rapide et adaptée" si les Etats-Unis concrétisaient leurs menaces de surtaxer les automobiles européennes importées aux Etats-Unis.

Dans ce contexte de guerre commerciale, les ventes automobiles en Chine se sont effondrées en janvier de 15,8% sur un an. Le premier marché mondial continue ainsi de se replier drastiquement après la baisse historique enregistrée en 2018.

TF1 garde le vent en poupe

Sur le plan des valeurs, le secteur automobile était mitigé, pâtissant à la fois des craintes de hausse des droits de douane sur les véhicules et des derniers chiffres chinois. Peugeot grignotait 0,28% à 21,35 euros tandis que Renault cédait 1,43% à 58,78 euros.

Le secteur bancaire se portait en revanche aussi bien qu'en fin de semaine. Crédit Agricole montait de 2,59% à 10,46 euros, Société Générale de 2,53% à 25,17 euros et BNP Paribas de 0,94% à 42,51 euros.

En tête du SBF 120, TF1 poursuivait sur sa lancée de vendredi, grimpant de 9,86% à 7,41 euros.

Le titre Icade cédait 1,28% à 73,25 euros, le groupe immobilier prévoyant un probable repli de sa performance en 2019.

Faurecia avançait de 0,79% à 39,71 euros, l'équipementier automobile prévoyant de conserver une "rentabilité élevée" cette année.

EDF perdait 2,89% à 13,59 euros. L'Etat, actionnaire à 83,66% d'EDF, va renoncer pendant trois ans à son dividende en "cash" et le recevra sous forme d'actions, a indiqué aux Echos le président de l'entreprise Jean-Bernard Lévy.

Vinci reculait de 0,79% à 79,88 euros. Le leader espagnol de la construction ACS a annoncé vendredi qu'il avait remporté un contrat de 3 milliards d'euros dans le cadre d'une coentreprise avec Vinci pour agrandir un tronçon congestionné d'autoroute en Virginie, dans l'est des Etats-Unis.

ALD montait de 2,81% à 12,09 euros. La filiale de location de véhicules longue durée et de gestion de flotte de la Société Générale est entrée en discussions exclusives avec le néerlandais Stern Groep pour l'acquisition de SternLease.

Casino perdait 2,31% à 43,96 euros, après l'abaissement de la recommandation de Deutsche Bank à "conserver" contre "acheter".

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