Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a chuté de 1,59% mardi, prise de nouveau dans le tourbillon de la Bourse de New York qui se débat depuis plusieurs séances avec des valeurs technologiques à la peine.

L'indice CAC 40 a abandonné 80,20 points à 4.973,52 points au lendemain d'une nette progression.

A Wall Street, fermée lundi en raison d'un jour férié, l'indice Nasdaq perdait 3,09%, le Dow Jones 2,02% et le S&P 500 2,31% à mi-séance.

"Les places européennes avaient eu carte blanche (lundi) avec la fermeture de Wall Street. Mais la fragilité sur les actions américaines la semaine dernière se poursuit, ce qui grève la confiance" des investisseurs mardi, note David Madden, analyste marchés pour CMC Markets UK.

La place Parisienne avait avancé de 1,79% lundi.

Pour Mickael Jacoby, responsable du courtage Europe continentale d'Oddo Securities, "le marché a un peu surréagi (lundi) en essayant de rattraper le retard sur les Etats-Unis", et subissait mardi "une prise de bénéfices".

Très en vue la veille, les valeurs de l'aéronautique Airbus et Safran ont souffert durant la séance, perdant respectivement 4,05% à 70,78 euros et 2,66% à 98,22 euros.

Les valeurs technologiques ont aussi accusé le coup, Capgemini lâchant 2,49% à 115,40 euros et Worldline 2,87% à 74,42 euros.

Elles ont été tirées vers le bas par le nouveau plongeon des mastodontes technologiques aux Etats-Unis, qui broient du noir depuis plusieurs séances.

Particulièrement attaquée mardi, l'action Tesla dégringolait de 15%.

Le fabricant de véhicules électriques mais aussi toutes les stars technologiques américaines se sont envolés ces derniers mois. Ils subissent donc un phénomène de rejet de la part des investisseurs par crainte de la création d'une "bulle" financière autour d'elles, pense Pierre Veyret, analyste technique d'ActivTrades.

Le spécialiste met par ailleurs en avant les prises de bénéfices à l'oeuvre sur ces titres.

Parmi les autres valeurs du jour à Paris, Europcar s'est effondré de 39,39% à 0,74 euro. Victime de la chute du tourisme provoquée par la crise sanitaire, le loueur de voitures a annoncé lundi vouloir discuter avec ses créanciers d'une restructuration de sa dette.

Le géant de l'électricité français EDF a chuté de 7,97% à 8,13 euros après avoir lancé une gigantesque émission d'obligations vertes convertibles en actions pour un montant maximal de 2,4 milliards d'euros, une opération à effet potentiellement dilutif pour les actionnaires.

Les valeurs pétrolières et parapétrolières ont souffert de la baisse des cours du pétrole, au plus bas depuis juin. Total a cédé 3,65% à à 32,35 euros et CGG 6,21% à 0,65 euros.

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