Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a débuté en recul mardi (-0,57%), ne parvenant pas à redresser la tête après quatre séances de baisse, affectée par la faiblesse des valeurs technologiques américaines et les questions autour de Renault.

A 09H24 (08H24 GMT), l'indice CAC 40 perdait 28,47 points à 4.956,98 points. La veille, il avait fini en baisse de 0,79%.

"Les indices américains ont effacé les gains de la fin de semaine dernière" et "le dégonflement des valorisations se poursuit dans le secteur technologique", ont souligné les analystes de Aurel BGC.

"C'est la sinistrose. Wall Street décroche, les relations États-Unis - Chine restent orageuses, le Brexit est dans la nasse" et les taux d'emprunt de l'Italie "repartent à la hausse", ont-ils complété.

La "poursuite du carnage" sur les poids lourds technologiques comme Facebook, Amazon, Netflix et Google mais aussi Apple, qui figure dans la plupart des portefeuilles des investisseurs, fait sentir ses effets, ont également relevé les experts de Mirabaud Securities Genève.

L'affaire Carlos Ghosn restait également très suivie par les investisseurs alors que l'arrestation du bâtisseur de l'empire automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors a provoqué une onde de choc au Japon, en France et dans l'ensemble du monde automobile, où sa soudaine disgrâce pose de nombreuses questions.

Le parquet a confirmé qu'il était détenu pour des soupçons de dissimulation de revenus. Selon un communiqué, M. Ghosn "a conspiré pour minimiser sa rétribution à cinq reprises entre juin 2011 et juin 2015".

Renault toujours dans le rouge

Sur le terrain des valeurs, le titre Renault poursuivait sa dégringolade, et perdait 1,42% à 58,22 euros, après avoir déjà perdu 8,43% lundi. Le dirigeant de 64 ans était toujours en garde à vue mardi dans un centre de détention de Tokyo au lendemain de son arrestation à la sortie de son jet privé. L'Etat français demande une gouvernance intérimaire.

Les titres technologiques souffraient nettement de la faiblesse des poids lourds américains du secteur.

STMicroelectronics perdait 3,11% à 11,83 euros et Soitec 4,13% à 49,90 euros.

Société Générale baissait de 0,97% à 32,71 euros. La banque a été mise à l'amende lundi par diverses agences américaines à hauteur de 1,34 milliard de dollars pour avoir violé différents embargos économiques.

Vivendi reculait de 1,11% à 21,40 euros après le limogeage surprise de son protégé Amos Genish à la tête de Telecom Italia (Tim), un nouveau coup dur pour Vivendi, qui enchaîne les échecs dans sa campagne italienne destinée à créer des synergies avec Mediaset et Tim.

Vallourec retrouvait des couleurs (+4,93% à 1,99 euro) après deux séances très difficiles dans la foulée de la présentation de ses résultats vendredi.

L'Oréal refluait de 0,44% à 204,50 euros. Le vice-président et directeur financier, Christian Mulliez, quittera son poste fin avril 2019 "pour des raisons personnelles" et sera remplacé à l'interne par Christophe Babule.

Valneva profitait (+0,31% à 3,28 euros) de son annonce avec l'américain Emergent BioSolutions de "résultats préliminaires positifs" pour la Phase I de leur candidat vaccin contre le virus Zika.

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