Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait dans le rouge à mi-séance lundi (-0,52%), au terme d'une matinée marquée par de nombreux changements de tendance et un regain des inquiétudes sanitaires.

L'indice CAC 40 perdait 25,50 points à 4.884,14 points à 12H00 (11H00 GMT). Vendredi, sa nette hausse de 1,20% avait permis de limiter les pertes sur la semaine à 0,53%.

La cote Parisienne s'est montrée volatile, ouvrant à -1,32% pour remonter jusqu'à -0,30%, avant de replonger un peu et de fluctuer autour de son niveau de la mi-journée.

"L'appétit pour le risque a considérablement diminué aujourd'hui" relève Pierre Veyret, analyste technique d'Activ'Trades.

La tendance est la même en Europe, où Francfort recule de 2,24%, plombé par la révision des prévisions du fabricant de logiciel SAP, tandis que Londres reculait de 0,40%.

Les contrats à terme des indices américains évoluaient aussi dans le rouge, l'indice élargi S&P 500 reculant de 0,90%.

Durant toute la semaine, les marchés américains seront ouverts de 14H30 à 21H00 heures de Paris, en raison du décalage dans la date du changement d'heure des deux côtés de l'Atlantique.

Sur le qui-vive avant la BCE

Plusieurs facteurs expliquent la prudence, à commencer par l'aggravation de la situation sanitaire qui a conduit de nombreux pays européens à mettre en place des mesures de restriction.

Par ailleurs, le marché semble avoir abandonné l'espoir de voir un plan de relance économique aux Etats-Unis avant l'élection présidentielle du 3 novembre.

"Nous pouvons nous attendre à de la volatilité, mais aucune tendance claire jusqu'à ce que l'élection soit terminée", estime Neil Wilson, analyste de de Markets.com

D'autant plus que la semaine va être chargée, avec de nombreux résultats d'entreprises.

Les marchés sont aussi sur le qui-vive avant la réunion monétaire de la Banque centrale européenne jeudi.

Même si les analystes n'attendent aucune nouvelle mesure, sa présidente Christine Lagarde "devrait toutefois affirmer fortement sa volonté de prendre des dispositions supplémentaires de soutien monétaire à la fin de l'année", anticipe Franck Dixmier, directeur des gestions obligataires d'Allianz Global Investors.

L'INFORMATIQUE SAPÉE PAR SAP

Le géant allemand des logiciels SAP plongeait de 18,25% à 102,10 euros à la Bourse de Francfort, dont il représente 11% de sa valeur totale. Il a revu à la baisse dimanche ses prévisions de résultats pour 2020, en raison de la hausse des cas d'infection au Covid-19.

En France, le secteur technologique en souffrait aussi : Capgemini perdait 4,25% à 101,30 euros, Worldline 4,26% à 66,92 euros et Atos 1,26% à 64,40 euros.

LES PÉTROLIÈRES SOUS LA PRESSION DES COURS DU BARIL

Les valeurs pétrolières faisaient les frais de cours du pétrole sous pression en raison de la baisse de la demande du fait de la pandémie et de la hausse de la production libyenne. Royal Dutch Shell (action "B") cédait 1,19% à 960 pence.

A Paris, Total perdait 1,35% à 27,70 euros. Sur le SBF 120, TechnipFMC reculait de 2,87% à 5,49 euros.

fs/tq/nth