Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait en petite baisse lundi matin (-0,21%) malgré une ouverture en terrain positif, dominée par de multiples interrogations, notamment autour du budget italien.

À 09H38, l'indice CAC 40 perdait 10,69 points à 5.096,06 points. Vendredi, il avait fini en petit repli de 0,48%.

"Maintenant que la saison des résultats est quasiment terminée, on voit mal les éventuels moteurs de soutien du marché", ont estimé dans une note les analystes de Saxo Banque.

"Au contraire, ce sont les facteurs baissiers qui sont nombreux: la guerre commerciale, le Brexit qui peine à trouver une porte de sortie favorable, et la question du budget italien", ont-ils poursuivi.

Selon eux, l'Italie "devrait être au coeur des préoccupations cette semaine du fait d'un accroissement de tensions entre Rome et Bruxelles".

La coalition populiste au pouvoir à Rome a jusqu'à mardi prochain pour présenter un budget révisé à l'UE, sans quoi elle s'expose à des sanctions financières. La Commission européenne juge que ce projet de budget est fondé sur des prévisions de croissance trop optimistes et est "hors des clous" en ce qui concerne le déficit public.

Le projet présenté par Rome prévoit en 2019 un déficit de 2,4% par rapport au produit intérieur brut (PIB), quand le gouvernement précédent s'était engagé à un chiffre de 0,8%.

"Le chiffre de la production industrielle italienne qui est attendu aujourd'hui devrait confirmer la vision plutôt pessimiste de la Commission européenne concernant la trajectoire de la croissance du pays", a ajouté Saxo Banque.

Le marché surveillera également avec attention toute évolution dans le dossier commercial entre les États-Unis et la Chine. À couteaux tirés, les deux pays ont multiplié les mises en garde réciproques vendredi lors d'une réunion ministérielle à Washington, tout en assurant vouloir renforcer leur coopération et éviter une nouvelle "guerre froide".

Le Brexit restera aussi dans le viseur, alors que le secrétaire d'État britannique aux Transports, Jo Johnson, a démissionné vendredi en critiquant l'accord que cherche à conclure le gouvernement de Theresa May, qui serait selon lui une "terrible erreur", avant de réclamer un nouveau référendum.

Total en hausse

Du côté des valeurs, Total progressait de 1,25% à 51,12 euros, dans le sillage de cours du brut en hausse. Le groupe français et l'Angola ont inauguré samedi un nouveau champ pétrolier en eaux profondes. Par ailleurs, le groupe et la compagnie nationale Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC) ont signé un accord de concession pour lancer un programme d'exploration de gaz non conventionnel dans le Diyab, zone présentée comme à fort potentiel.

Sur le front des valeurs, Suez reculait de 0,44% à 13,50 euros. Le groupe français suit avec "confiance et sérénité" le dossier de la distribution d'eau au Sénégal, malgré la suspension du contrat provisoire qu'il a remporté en octobre, conséquence d'un recours introduit par son concurrent malheureux SDE, a indiqué vendredi son responsable pour l'Afrique, Bertrand Camus.

Airbus perdait 0,16% à 94,53 euros. Le groupe a enregistré 340 commandes nettes d'avions entre janvier et fin octobre, et effectué 584 livraisons au cours de cette période, a annoncé l'avionneur vendredi.

Carrefour Península Participações était en petite hausse (+0,20% à 17,61 euros). La société d'investissement de la famille de l'homme d'affaires brésilien Abilio Diniz, a annoncé vendredi avoir ramené sa participation dans Carrefour Brésil de 11,46% à 8,91%.

Euronext cédait 0,84% à 53,10 euros malgré une hausse de son bénéfice net de 31,6% à 50,5 millions d'euros au troisième trimestre, grâce à une hausse de l'ensemble de ses activités et d'une politique de réduction de coûts.

Vente-unique.com gagnait 1,72% à 5,90 euros, dopé par un chiffre d'affaires annuel en hausse de 14% sur son exercice 2017-2018, en ligne avec ses prévisions et conforme à celui des années précédentes.

Quantum Genomics bondissait de 12,01% à 3,45 euros, stimulé par des "excellents résultats" d'une étude clinique de phase IIb sur son candidat-médicament le plus avancé, le Firibastat, visant à réduire l'hypertension artérielle de patients à haut risque cardiovasculaire.

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