Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé proche de l'équilibre mardi (+0,05%), peinant à trouver une direction dans l'attente de l'issue d'une réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.

L'indice CAC 40 a pris 2,93 points, à 5.479,10 points, dans un volume d'échanges moyen de 3,6 milliards d'euros. La veille, il avait fini en baisse de 0,33%.

La cote Parisienne a débuté en très léger recul avant de repasser timidement dans le vert, mais sans réussir à s'élancer franchement.

"Le marché est resté sans tendance claire, dans l'attente de l'annonce du resserrement monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed)", a commenté auprès de l'AFP Marco Bruzzo, directeur général délégué de Mirabaud Asset Management.

La banque centrale américaine a entamé mardi une réunion de deux jours, à l'issue de laquelle elle devrait relever ses taux d'intérêt. Ils devraient atteindre entre 2% et 2,25% pour la première fois après dix ans de politique monétaire accommodante.

"Même si le marché anticipe une hausse des taux, il est dans l'attente des commentaires de l'institution sur l'état de l'économie américaine, la croissance et l'inflation", a précisé M. Bruzzo.

"Au vu des derniers chiffres publiés, la santé de l'économie américaine est au beau fixe", a-t-il ajouté.

Les tensions commerciales sino-américaines demeurent en toile de fond, mais "elles ne jouent plus beaucoup" sur l'indice à la suite "des annonces de taxes douanières un peu plus modérées qu'attendu", a estimé M. Bruzzo.

La Chine a jugé mardi impossible de poursuivre les négociations commerciales avec les États-Unis en ayant "le couteau sous la gorge" après l'imposition la veille de nouvelles taxes américaines sur des biens chinois représentant 200 milliards de dollars d'importations annuelles.

De son côté, le président américain, Donald Trump, a réclamé mardi à l'ONU des échanges commerciaux "justes et équilibrés", en justifiant ses décisions économiques récentes, à l'égard notamment de la Chine.

Dans ce contexte, "nous avons assisté à une rotation sectorielle en faveur des secteurs qui avaient été plutôt malmenés depuis le début de l'année, comme par exemple celui des banques", a indiqué M. Bruzzo.

Secteur bancaire dans le vert

Du côté des indicateurs, le climat des affaires en France s'est légèrement amélioré en septembre, interrompant un effritement en cours depuis le début de l'année 2018.

Sur le terrain des valeurs, le secteur pétrolier a bénéficié de la hausse marquée des cours du baril, à l'instar de TechnipFMC (+3,80% à 27,83 euros) et de Total (+1,28% à 55,59 euros).

Le secteur bancaire a continué à profiter de la tension sur les rendements obligataires. BNP Paribas a gagné 0,18% à 54,68 euros, Société Générale 0,58% à 38,07 euros, Crédit Agricole 0,69% à 12,89 euros et Natixis 0,10% à 6,07 euros.

Le secteur automobile a terminé dans le rouge, pénalisé par la révision à la baisse des prévisions de résultats annuels de BMW. Peugeot a lâché 4,06% à 23,38 euros, Renault 1,98% à 74,07 euros, Valeo 3,60% à 38,56 euros et Michelin 1,66% à 103,90 euros.

Euronext a profité (+1,33% à 57,25 euros) du relèvement de sa recommandation par JPMorgan à "surpondérer".

STMicroelectronics a bénéficié du rebond de ses homologues américains la veille et a pris 1,70% à 16,44 euros, tout comme Soitec (+2,44% à 71,40 euros).

Air France-KLM a perdu 3,51% à 8,40 euros. Le directeur général, Benjamin Smith, recevra finalement le 1er octobre l'intersyndicale de la compagnie Air France pour sortir du conflit sur les augmentations de salaires réclamées par les syndicats, selon des sources syndicales.

Recylex a bondi de 12,78% à 7,68 euros, profitant d'un sentiment de soulagement après l'accord trouvé par le groupe avec ses créanciers, quelques semaines après avoir renoncé à ses objectifs financiers pour l'année 2018 en raison de difficultés techniques en Allemagne

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