Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait prudente mardi (-0,18%) pour son retour d'un week-end pascal de quatre jours, dans un contexte d'envolée des prix du pétrole qui profitait au secteur énergétique.

A 09H37 (07H37 GMT), l'indice CAC 40 perdait 10,09 points à 5.570,34 points. Jeudi, la cote Parisienne avait terminé pour la 7e fois consécutive en hausse (+0,31%) à 5.580,38 points, soit son plus haut niveau depuis le 22 mai 2018.

"Les prix du pétrole devraient attirer l'attention après l'annonce de la Maison Blanche au sujet des dérogations accordées aux pays acheteurs de brut iranien", souligne Tangi Le Liboux, stratégiste pour le courtier Aurel BGC.

Les cours du pétrole étaient en hausse, portés par la perspective d'une contraction de l'offre du fait de la décision du président américain Donald Trump de mettre fin aux dérogations qui permettaient aux principaux pays acheteurs de brut iranien de continuer de s'approvisionner auprès de Téhéran.

En arrière-plan, les questions relatives aux perspectives économiques, aux relations commerciales entre Washington et Pékin, ou encore aux droits de douane sur le secteur automobile européen, attendaient toujours des réponses éclairées.

Les investisseurs continuaient d'être portés par le flot des résultats d'entreprises.

Côté statistiques, ils surveilleront la confiance des consommateurs en zone euro (avril) tout comme les ventes des maisons neuves aux Etats-Unis (mars).

Energique secteur de l'énergie

Les valeurs liées au pétrole profitaient pleinement de la forte hausse des cours du pétrole après la décision des Etats-Unis d'annuler les exemptions qui permettaient à huit pays d'importer encore du brut iranien. Total gagnait 2,03% à 51,32 euros, TechnipFMC prenait 2,94% à 22,41 euros et CGG bondissait de 5,96% à 1,77 euro.

Air France-KLM en revanche était frappé de plein fouet (-4% à 10,68 euros) par la menace du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) de faire grève du lundi 6 au samedi 11 mai inclus, pour exiger le maintien de la représentativité spécifique des pilotes au sein du transport aérien en France.

Plastic Omnium était pénalisé (-1,66% à 28,49 euros) par un chiffre d'affaires en hausse de 33,2% (mais en recul de 0,3% à périmètre et taux de change constants) à 2,075 milliard d'euros au premier trimestre.

Faurecia en revanche avançait de 1,27% à 48,62 euros après avoir confirmé ses objectifs annuels et publié un chiffre d'affaires en très légère hausse de 0,2% au premier trimestre, à 4,325 milliards d'euros, mais en baisse de 1,1% à taux de change constants.

Casino cédait 0,21% à 37,97 euros après avoir annoncé la cession des murs de 12 Géant Casino et 20 magasins Monoprix et Casino Supermarchés, valorisés à 470 millions d'euros, au fonds Apollo Global Management. Il prévoit par ailleurs une extension prochaine de son partenariat avec le géant américain de la vente en ligne Amazon.

Kering avançait de 0,92% à 515,10 euros, l'agence de notation S&P ayant relevé jeudi la note du géant français de luxe.

Fnac Darty profitait (+1,90% à 77,90 euros) de la hausse de 1,7% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, à 1,715 milliard d'euros, et du maintien de ses objectifs à moyen terme, visant toujours une croissance supérieure à celle du marché.

L'Oréal reculait de 1,07% à 240,60 euros, à la suite du départ à effet immédiat du conseil d'administration du groupe du patron d'Hermès Axel Dumas, pour éviter "un potentiel conflit d'intérêts" avec le géant des cosmétiques.

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