Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait en petite hausse mercredi (+0,16%) en attendant la publication du compte-rendu de la réunion de janvier du Comité monétaire de la banque centrale américaine.

A 09H46 (08H46 GMT), l'indice CAC 40 avançait de 8,04 points à 5.168,56 points. La veille, il avait fini en léger repli (-0,16%).

Au programme, le compte-rendu de la réunion de janvier du Comité monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale américaine (Fed) "va être passé au crible" après la clôture des bourses européennes, indique Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

"Les investisseurs seront enclins à obtenir une compréhension plus profonde du changement abrupt d'orientation de la politique de la Fed et de ses motivations à appuyer sur le bouton pause dans le relèvement des taux", ajoute-t-il.

"Les investisseurs pourraient en savoir davantage sur les intentions des banquiers centraux américains", corrobore Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

Par ailleurs, les investisseurs continueront de suivre de près les discussions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, qui ont repris mardi dans la capitale fédérale américaine dans le but de mettre fin à la guerre des droits de douane déclenchée par Donald Trump.

Ces négociations entre ministères jusqu'à jeudi avant de reprendre au niveau des ministres vendredi, se passent "très bien", a affirmé mardi Donald Trump.

Le président américain a laissé entendre qu'il pourrait, comme il l'avait déjà évoqué vendredi, prolonger au-delà du 1er mars la trêve commerciale négociée avec son homologue chinois Xi Jinping.

"Néanmoins, les investisseurs ne peuvent s'empêcher de penser à la date limite de la trêve commerciale et à la menace persistante de nouvelles taxes douanières", souligne M. Lawler.

En Europe, la Première ministre britannique Theresa May doit s'entretenir à 18H30 (17H30 GMT) avec le président de la Commission Jean-Claude Juncker. A moins de six semaines de la date officielle du divorce, la crainte d'une rupture sans accord se renforce, faute de solution à la question controversée du "filet de sécurité" censé éviter le retour d'une frontière physique en Irlande.

Côté indicateurs, la confiance du consommateur en zone euro pour février et les mises en chantier de logements aux Etats-Unis sont inscrit à l'agenda.

Le Japon a vu en janvier son déficit commercial s'accentuer comparé à celui d'un an plus tôt, alors que les exportations ont baissé, en particulier vers la Chine, avec le ralentissement de l'économie mondiale et les tensions commerciales.

L'économie américaine devrait encore afficher une croissance de 3% cette année, a assuré mardi un conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett, affirmant "avoir du mal à envisager une récession cette année".

M6 en tête du SBF 120

M6 bondissait de 10,59% à 15,86 euros après un bénéfice net 2018 en hausse de 14,8% à 181,8 millions d'euros.

Air France-KLM cédait 2,31% à 10,14 euros. Sa performance opérationnelle s'est dégradée par rapport à l'an dernier.

Scor montait de 0,65% à 38,57 euros après un bénéfice net en hausse en 2018, soutenu par ses activités de réassurance vie et dommage en dépit d'un nombre élevé de catastrophes naturelles.

Gecina perdait 2,27% à 124,60 euros. La foncière s'est montrée prudente pour 2019, s'attendant à une hausse de 2% de son bénéfice net récurrent par action en 2019, après 9% l'an dernier.

Nexity descendait de 5,30% à 40,42 euros. Le géant immobilier s'attend à un ralentissement de la croissance de son excédent brut d'exploitation (Ebitda) en 2019.

SoLocal Group régressait de 2,85% à 0,43 euro après une perte nette de 81,2 millions d'euros sur l'ensemble de son exercice 2018, principalement à cause du coût de la restructuration menée sur l'année.

Legrand grappillait 0,63% à 57,78 euros. Le fournisseur d'équipements électriques a annoncé le rachat de l'Américain Universal Electric Corporation, numéro un des systèmes d'alimentation électrique par jeux de barres métalliques ("busways") dans son pays.

Alten reculait de 2,17% à 87,75 euros en dépit d'un bénéfice net annuel en hausse de 7,4% à 157,9 millions d'euros.

pan/tq/mcj