Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris reculait jeudi après-midi (-0,66%), réagissant peu à un discours sans surprise de la Banque centrale européenne (BCE), tout en digérant une série de résultats d'entreprises.

A 15H42 (13H42 GMT), l'indice Parisien perdait 30,48 points à 4.561,44 points, dans un volume d'échanges de 2,3 milliards d'euros. La veille, il avait gagné 0,56%.

Le marché Parisien était sur la défensive depuis l'ouverture, reprenant son souffle après avoir terminé en hausse 8 des 9 dernières séances.

"Le marché est un peu poussif et a peut-être la volonté de calmer le jeu après avoir réussi à se hisser au-dessus de 4.600 points ce qui était une bonne performance", relève Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

les investisseurs attendaient surtout l'issue de la réunion de la BCE et la conférence de presse de son président Mario Draghi, qui ont finalement eu peu d'impact sur la tendance.

"C'est un non-événement. Il y a vraiment peu de choses à retenir et pas beaucoup de nouveautés par rapport aux annonces de mars", selon M. Tuéni, ajoutant que les attentes des investisseurs étaient faibles.

La BCE est toujours déterminée à utiliser "tous les instruments disponibles" pour faire remonter les prix en zone euro, a affirmé M. Draghi, alors que l'institution avait frappé fort lors de sa réunion de mars en renforçant ses mesures de soutien à l'économie.

Elle a précisé que les rachats d'obligations émises par des entreprises débuteraient en juin.

Le marché était par ailleurs sensible à l'évolution des prix du pétrole qui ont ouvert en légère baisse à New York, hésitants après deux jours de forte hausse, même si domine le sentiment qu'un rééquilibrage de l'offre et de la demande est en marche.

"Le pétrole se maintient à des niveaux rassurants depuis l'échec de la réunion au Qatar, ce qui est plutôt un bon signe", prévient M. Tuéni.

Enfin, de nombreux résultats d'entreprises animaient le marché qui les accueillaient de manière contrastée.

Pernod Ricard chutait de 6,51% à 96,95 euros, après un recul de 3% de ses ventes au troisième trimestre, plombées par un recul en Chine.

Schneider Electric progressait de 3,26% à 58,37 euros, conforté notamment par une croissance organique conforme aux attentes, à +0,1%, tirée par la construction.

BioMérieux bondissait de 8,65% à 116,80 euros, le marché saluant une solide croissance au premier trimestre, avec des ventes en hausse de de 9,1% à données publiées et de 11,5% à taux de change et périmètre constants.

Eiffage cédait 2,30% à 65,81 euros. Le groupe de BTP et de concessions a repoussé à 75 ans et au-delà, la limite d'âge fixée aux membres de son conseil d'administration, permettant notamment à son dirigeant historique Jean-François Roverato, âgé de 71 ans, d'y rester encore des années.

Dassault Systèmes se repliait de 5,35% à 69,06 euros, pénalisé par des résultats contrastés au premier trimestre. Le groupe a publié un bénéfice net en hausse de 28,6% à 89,9 millions d'euros au premier trimestre et un chiffre d'affaires en progression de 6,1% à 691,4 millions d'euros.

Atos était recherché (+5,56% à 78,97 euros), porté par un chiffre d'affaires en hausse de 15% au premier trimestre à 2,76 millions d'euros, le groupe estimant que le "solide début d'année" conforte ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice.

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