Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a redressé la barre mardi (+1,50%), profitant d'un rebond technique après un début de semaine éprouvant, les investisseurs voulant croire à une rencontre prochaine entre les présidents chinois et américain.

L'indice CAC 40 a gagné 78,78 points à 5.341,35 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,2 milliards d'euros. La veille, il avait fini en net recul de 1,22%.

La cote Parisienne a ouvert en hausse, avant de gagner en vigueur au fil de la matinée.

"Nous assistons à un petit rebond technique, sans grande conviction, parce que Donald Trump essaye de temporiser" en laissant entendre qu'un accord commercial avec la Chine pourrait intervenir à l'occasion du G20 en juin, a résumé auprès de l'AFP Cédric Besson, gérant et conseiller du président chez Gaspal Gestion.

Plus globalement, nous digérons "depuis six séances les tweets de monsieur Trump" envoyés début mai, avec un "verre à moitié plein qui est passé à moitié vide" pour les investisseurs, a-t-il complété.

La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine est repartie de plus belle lundi avec l'annonce de représailles chinoises aux droits de douane américains, mais Donald Trump a distillé une note d'espoir en évoquant une rencontre potentiellement "fructueuse" avec son homologue chinois Xi Jinping.

La Chine a toutefois indiqué mardi n'avoir "aucune information" à transmettre sur un éventuel entretien entre Donald Trump et Xi Jinping.

Après cette phase de correction "légitime" des derniers jours, que tout le monde attendait depuis février, selon M. Besson, les investisseurs sont désormais revenus à un statu quo et "le marché respire".

Du côté des indicateurs, le moral des investisseurs allemands a rechuté en mai à -2,1 points, effaçant la courte remontée en terrain positif observée le mois dernier, selon le baromètre de l'institut ZEW. Le taux d'inflation du pays a pour sa part rebondi à 2% en avril sur un an.

Dans la zone euro, la production industrielle a quant à elle reculé de 0,3% en mars.

Semi-conducteurs et luxe remontent la pente

Sur le terrain des valeurs, Renault a reculé de 2,32% à 53,11 euros, souffrant de la chute des profits annuels annoncée par son partenaire japonais Nissan, qui a jugé qu'une intégration plus poussée avec le groupe français n'était pas à l'ordre du jour.

Les titres les plus éprouvés par la guerre commerciale ont regagné du terrain, à l'instar de STMicroelectronics (+6,49% à 15,09 euros), Soitec (+5,48% à 85,70 euros), Kering (+3,56% à 508,50 euros), LVMH (+3,26% à 334,30 euros) ou encore Valeo (+3,11% à 27,89 euros).

EDF a progressé de 3,25% à 12,55 euros, profitant d'un chiffre d'affaires en hausse au premier trimestre, grâce notamment à de bonnes conditions de marché en France et à son activité renouvelables.

Genfit est monté de 3,20% à 20,66 euros. Le groupe a annoncé pouvoir poursuivre son essai clinique de phase III très attendu sur la Nash (maladie du foie gras humain) et reconfirmé sa volonté de publier ses premiers résultats fin 2019.

Engie a pris 1,86% à 13,44 euros, à la faveur de la confirmation de ses objectifs, malgré un excédent brut d'exploitation en baisse de 4,8% au premier trimestre.

Imerys (+6,46% à 41,20 euros) a bénéficié pour sa part d'un relèvement de sa recommandation à "acheter" par Bryan Garnier.

ADP s'est replié de 1,28% à 154,00 euros. Le président de Vinci Airports, Nicolas Notebaert, a dit mardi ressentir une "petite tristesse" pour la France après la suspension de la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP), dont son groupe serait un racheteur potentiel.

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