Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a repris son ascension mardi (+0,65%), décidée à aller de l'avant en dépit des craintes autour du coronavirus chinois, qui semblaient s'atténuer chez les investisseurs.

L'indice CAC 40 a progressé de 39,09 points à 6.054,76 points, dans un volume d'échanges de 3,6 milliards d'euros. La veille, il avait reflué de 0,23%.

La cote Parisienne a débuté en hausse et ne s'est pas départie de son optimisme par la suite.

"La séance du jour est positive" sur les marchés actions, a résumé auprès de l'AFP Alexandre Baradez, analyste à IG France.

"Le marché pour l'instant est en train d'anticiper qu'on puisse avoir un ralentissement du nombre de cas (de coronavirus) en Chine", a-t-il complété.

Comme à plusieurs reprises depuis la semaine dernière, le nombre de nouveaux cas journaliers (2.478) annoncé mardi a diminué par rapport à la veille, portant le nombre de cas confirmés de contamination à plus de 42.000.

Le nombre de personnes tuées par l'épidémie due au nouveau coronavirus a quant à elle franchi mardi la barre du millier, presque toutes en Chine, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) parlant désormais d'une "très grave menace" pour le monde.

Par ailleurs, "plusieurs déclarations positives du président chinois" ont aussi contribué à l'optimisme des investisseurs, selon M. Baradez.

Xi Jinping a en effet annoncé qu'il "tiendrait ses objectifs sociaux et économiques", ce qui suggère qu'un "soutien budgétaire et fiscal (des autorités chinoises) est très probable", et sans doute aussi des mesures monétaires, a poursuivi l'expert.

Après avoir injecté plus de 170 milliards de dollars de liquidités dans le système financier la semaine dernière, la banque centrale chinoise a annoncé dimanche qu'elle allait débloquer 43 milliards de dollars pour aider les entreprises impliquées dans la lutte contre l'épidémie de pneumonie virale.

En matière d'indicateurs, le chiffre le plus attendu était le PIB au 4e trimestre 2019 du Royaume-Uni. La croissance est ressortie à 1,4% sur l'année 2019, en légère progression par rapport à 1,3% en 2018 et ce, malgré le Brexit. Sur le quatrième trimestre, elle a été nulle.

Soulignant la bonne santé de l'économie américaine, le président de la Fed Jerome Powell a en outre estimé mardi que la politique actuelle de l'institution, qui laisse les taux inchangés après trois baisses consécutives, restait adaptée aux perspectives actuelles.

Il a toutefois souligné que des risques demeuraient, notamment liés aux répercussions du nouveau coronavirus chinois.

Michelin à la peine

Sur le front des valeurs, le secteur des matières premières a profité de la reprise de l'indice ainsi que de celle des cours du brut.

CGG a bondi de 6,39% à 2,80 euros, Vallourec a progressé de 5,41% à 2,36 euros, ArcelorMittal de 1,32% à 16,59 euros tandis qu'Aperam a gagné 2,96% à 31,95 euros.

TechnipFMC est monté de 4,90% à 15,72 euros en dépit de l'annonce d'une dépréciation de 2,4 milliards de dollars au quatrième trimestre, en grande partie due à l'évolution de sa capitalisation boursière. L'annonce n'a pas vraiment surpris les investisseurs qui, à ce stade, retiennent davantage la confirmation de ses prévisions 2019.

Michelin a en revanche été pénalisé (-3,04% à 103,50 euros) par une prévision de résultat opérationnel en léger retrait en 2020, même si le manufacturier de pneumatiques a résisté à la crise automobile l'an dernier, voyant ses profits augmenter.

ADP a fini proche de l'équilibre (-0,35% à 170,30 euros) après un recul de son bénéfice en 2019, dû à la perte de l'exploitation de l'aéroport Atatürk à Istanbul.

Air Liquide a profité à l'inverse (+2,41% à 137,90 euros) d'un bénéfice net en hausse de 6,1% en 2019, à 2,24 milliards d'euros, soutenu par l'ensemble des activités Gaz et Services.

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