Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris reprenait son souffle lundi matin (-0,28%) après quatre semaines de hausse, à l'entame d'une séance focalisée sur le pétrole.

A 09H35 (08H35 GMT), l'indice vedette Parisien perdait 15,73 points à 5.582,45 points. Vendredi, la place Parisienne avait terminé en hausse de 0,56%.

Le marché fait preuve de prudence à l'ouverture mais "il faut dire que le mois de novembre pourrait être record en termes de performances sur de nombreux indices", soulignent les experts d'Aurel BGC.

La réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés constitue le point fort de la séance de lundi.

Face à un marché du brut toujours déprimé par la pandémie de coronavirus, les membres du cartel pourraient décider de prolonger le niveau de réduction de leur production actuelle au-delà du 1er janvier.

La perspective d'une vaccination anti-Covid de masse est une planche de salut pour faire repartir l'activité économique, les déplacements et donc la consommation d'or noir. Mais l'impact ne devrait pas se faire sentir avant des mois tandis que l'action du cartel vise a minima le premier, au plus le deuxième trimestre 2021.

Sur le plan sanitaire, la situation reste préoccupante en Amérique du Nord, où les Etats-Unis redoutent une explosion de cas après les fêtes de Thanksgiving. Le Canada a de son côté annoncé une nouvelle prolongation, jusqu'au 21 janvier 2021, de la fermeture de ses frontières aux étrangers dont la présence n'est pas jugée essentielle.

"Avant l'issue des négociations sur le Brexit et les premiers constats sur l'évolution de l'épidémie post-Thanskgiving aux Etats-Unis, les marchés devraient néanmoins conserver leur fermeté dans les prochains jours, hors certains ajustements éventuels de portefeuilles en cette fin d'année, qui pourraient introduire un peu de volatilité", estime Aurel BGC dans une analyse.

Côté statistiques, la reprise s'accélère en Chine, où l'activité manufacturière s'est inscrite en novembre à son plus haut niveau depuis plus de trois ans. La production industrielle du Japon a augmenté plus fortement que prévu (+3,8%) en octobre par rapport à septembre.

Les investisseurs analyseront plus tard des chiffres sur l'immobilier américain et l'activité manufacturière de la région de Chicago en novembre.

Les valeurs pétrolières étaient en berne avant la réunion de l'Opep +: Total baissait de 1,90% à 36,99 euros, TechnipFMC de 1,52% à 7,37 euros et CGG de 2,46% à 0,97 euro.

L'ensemble du secteur financier battait de l'aile, dont Axa qui reculait de 1,03% à 19,53 euros après l'annonce de la cession de ses activités dans la région du Golfe au géant de l'assurance koweïtien Gulf insurance group (CIG) pour 225 millions d'euros.

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