Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris est restée lundi sur une bonne dynamique, clôturant en hausse de 1,70% devant la perspective d'un deuxième vaccin efficace qui nourrit l'appétence des investisseurs pour les actifs risqués.

L'indice phare de la place parisienne a avancé de 91,32 points à 5.471,48 points. Vendredi, le CAC 40 avait fini sur un gain de 0,33%.

La cote parisienne a conservé son optimisme dès l'ouverture et dépassé les 5.500 points juste après que la société de biotechnologies Moderna a annoncé que son vaccin était efficace à 94,5% contre le Covid-19.

Cette nouvelle a toutefois suscité un engouement moindre que celui de lundi dernier, quand les laboratoires américain Pfizer et allemand Biontech avaient affirmé que le vaccin qu'ils développent conjointement réduisait de 90% le risque de contracter la maladie.

L'annonce de Moderna est "un facteur positif" même si ce n'est "pas une grande surprise", les marchés ayant déjà en partie "intégré dès la semaine dernière que de plus en plus de laboratoires avancent sur des solutions à la crise sanitaire", commente Andrea Tuéni, analyste pour Saxo Banque.

Néanmoins, "le CAC 40 a pris environ 17% en deux semaines dans un contexte sanitaire qui ne va pas se résoudre en un claquement de doigts, même avec l'apparition d'un vaccin", souligne l'expert.

"Les mêmes questions sont soulevées sur les aspects logistiques pour que les vaccins soient mis à disposition, en quelle quantité et sous quel délai", poursuit-il.

Une semaine après l'annonce d'un candidat-vaccin efficace par l'alliance américano-allemande Pfizer/Biontech, la société de biotechnologie américaine Moderna a annoncé lundi que son vaccin contre le Covid-19 était efficace à 94,5%.

Par conséquent, les investisseurs "font fi des mauvaises nouvelles" dont les chiffres alarmants sur la propagation du virus, le blocage par Budapest et Varsovie du plan de relance européen prévu pour faire face à la crise du Covid-19, ou encore le refus persistant du président américain Donald Trump à ne pas reconnaître sa défaite face au démocrate Joe Biden.

L'Europe continue à essayer d'enrayer la deuxième vague de l'épidémie de Covid-19, via des mesures qui limitent les interactions sociales. L'Autriche débutera mardi un second confinement.

Au Royaume-Uni, le Premier ministre britannique est en quarantaine après avoir été en contact avec une personne testée positive au Covid-19, au moment où les négociations avec l'Union européenne sur leur future relation post-Brexit sont dans leur toute dernière ligne droite.

Les valeurs cycliques ont débuté la semaine avec allant, profitant de l'appétit pour le risque. Dans le secteur aéronautique, Airbus a pris 5,19% à 90 euros, Safran 5,95% à 120,25 euros et Thales 5,48% à 79,26 euros.

Parmi les valeurs industrielles, ArcelorMittal a progressé de 4,92% à 14,16 euros, Alstom a avancé de 2,57% à 43,08 euros. Vallourec a enregistré la plus forte hausse du SBF 120 (+25,34% à 20,95 euros).

Unibail (URW) a poursuivi son ascension de la semaine passée, à +17,56% à 58,66 euros, après la nouvelle victoire des opposants à la direction, qui prennent la tête du conseil de surveillance du géant des centres commerciaux.

Les banques ont évolué encore en nette progression, portées par les meilleures perspectives économiques grâce à la perspective de vaccins. Société Générale a gagné 4,21% à 16,29 euros, Crédit Agricole 1,90% à 8,79 euros et BNP Paribas 1,72% à 40,60 euros.

afp/al