Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a débuté à l'équilibre (-0,06%), les investisseurs se montrant plus précautionneux, malgré un début de semaine positif, après des propos peu conciliants de Donald Trump en matière commerciale.

A 09H29 (08H29 GMT), l'indice CAC 40 perdait 2,91 points à 4.992,07 points. La veille, il avait fini en nette hausse de 0,97%.

"Un rebond technique a porté le marché hier, mais tant que le CAC 40 ne s'échappera pas de la zone des 5.000 points", il est difficile de "parler de revirement de tendance. De fait, rien ne se produira à cet égard tant que le marché n'aura pas plus de visibilité à propos de l'issue de la rencontre États-Unis/Chine", en marge du sommet du G20, a estimé Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Le président américain a affirmé lundi qu'il était "hautement improbable" qu'il gèle la hausse prévue de taxes douanières sur 200 milliards de dollars de produits importés de Chine, à quelques jours d'une rencontre avec son homologue chinois en marge du sommet du G20.

Selon M. Dembik, "le marché reste encore à l'affût de l'Italie et du Royaume-Uni où on commence à avoir des signes de détente, même si rien n'est encore joué. L'accord du Brexit doit passer le filtre du Parlement en décembre et les négociations engagées entre Rome et Bruxelles ont de fortes chances de s'éterniser pendant plusieurs semaines encore".

En ce qui concerne l'Italie, le gouvernement italien, jusqu'ici inflexible, semble désormais disposé à modifier son budget 2019 afin d'éviter un bras de fer avec Bruxelles mais, surtout, pour réduire les tensions sur les marchés financiers.

Quant au Brexit, le Parlement britannique se prononcera le 11 décembre sur l'accord de retrait de l'Union européenne conclu avec Bruxelles

Du côté des indicateurs, en France, la confiance des ménages a fortement baissé en novembre, en raison d'un regain de pessimisme sur le niveau de vie en France.

La confiance des consommateurs (Conférence Board) pour le même mois est également attendue aux États-Unis dans l'après-midi.

Trigano recherché

Sur le terrain des valeurs, Trigano s'installait en tête du SBF 120 avec un bond de 7,87% à 92,50 euros, profitant largement de la croissance de près de 50% de son bénéfice net sur son exercice décalé 2017-2018, notamment grâce à l'intégration du slovène Adria et à une activité soutenue.

Vallourec poursuivait sa remontée avec une hausse de 5,70% à 2,06 euros. L'agence de notation S&P's a dégradé la note du spécialiste des tubes en acier sans soudure, déjà en catégorie spéculative, de B à B-, en raison d'un excédent brut d'exploitation inférieur aux prévisions. Mais le groupe a répondu dans un communiqué que "la liquidité de Vallourec reste solide" avec "769 millions d'euros de trésorerie et de 2,2 milliards d'euros de lignes de crédit bancaires à moyen et long terme confirmées et non tirées".

Seb était soutenu (+1,51% à 120,90 euros) par la reprise du suivi de son titre par Main First, avec la recommandation "surperformer".

A l'inverse, Valeo était pénalisé par un abaissement de son objectif de cours par Goldman Sachs (-4,14% à 25,69 euros).

AccorHotels reculait de 0,43% à 39,33 euros. Le groupe hôtelier s'est fixé pour objectif de doubler son excédent brut d'exploitation entre 2017 et 2022, pour atteindre 1,2 milliard d'euros. Il a par ailleurs lancé une offre publique d'achat sur les 47,31% du capital de la société polonaise Orbis, "premier groupe hôtelier en Europe centrale" qu'il ne détient pas encore, soit une opération d'un montant de 442 millions d'euros.

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