Huawei

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris perdait 2,37% jeudi dans la matinée, lestée par les inquiétudes au sujet des relations commerciales sino-américaine après l'arrestation d'une haute responsable du géant chinois Huawei.

A 11H08 (10H08 GMT), l'indice CAC 40 lâchait 119,49 points à 4.824,88 points, soit son plus bas niveau depuis fin février 2017. La veille, il avait fini en net recul de 1,36%.

Ce nouveau repli "est lié principalement à l'arrestation de la directrice financière du groupe chinois Huawei, qui compromet les espoirs d'apaisement de tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis", a expliqué auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué à Diamant bleu Gestion.

"Les investisseurs broient à nouveau du noir et anticipent un scénario très négatif de ralentissement de la croissance mondiale", a-t-il ajouté.

La directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei, Meng Wanzhou, a été arrêtée au Canada à la demande des Etats-Unis, ce qui a provoqué la colère de la Chine.

Selon des informations de presse, Washington soupçonnerait Mme Meng, la directrice financière de l'entreprise, de violation des sanctions américaines contre l'Iran.

Cette arrestation intervient quelques jours après l'annonce d'une trêve dans la guerre commerciale sino-américaine, qui pèse déjà sur la croissance mondiale.

Acté à l'issue d'une rencontre entre les présidents Donald Trump et Xi Jinping, ce cessez-le-feu d'une durée de 90 jours doit permettre aux deux premières puissances mondiales de renégocier leurs relations commerciales.

Les investisseurs s'interrogeaient déjà sur les chances de parvenir à un accord, en l'absence d'annonce concrètes.

A la Bourse de Paris, "aucun secteur ne résiste", a souligné M. Larrouturou.

Les valeurs technologiques, pétrolières et bancaires évoluaient dans le rouge, tout comme les valeurs dites "défensives", habituellement privilégiée par les investisseurs en cas d'actualité agitée.

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