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Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris s'installait légèrement dans le vert jeudi matin (+0,19%) pour digérer les décisions de la Réserve fédérale américaine qui a rassuré en baissant ses taux mais n'a pas éteint tous les doutes.

A 09H16 (07H16 GMT), l'indice CAC 40 prenait 10,66 points à 5.631,31 points. La veille, il avait fini à l'équilibre (+0,09%).

La décision de baisser les taux directeurs "était largement attendue", mais à la suite des "remous sur le marché monétaire depuis lundi, les opérateurs attendaient surtout des signaux confirmant que la Fed se tient prête à agir de nouveau", a résumé Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

"On reste un peu sur notre faim", ont noté pour leur part les analystes de Natixis.

La Banque centrale américaine a annoncé mercredi une modeste baisse des taux d'intérêt, la deuxième en deux mois, mais le Comité monétaire est apparu très divisé sur la décision.

Concernant le stress du marché monétaire, le patron de l'institution a minimisé: "Bien que ces problèmes soient importants (...) elles n'ont aucune implication pour l'économie ou la politique monétaire", ni sur la capacité de la Fed "à contrôler ses taux" d'intérêts.

Pour éviter une forte hausse des coûts d'emprunts à court terme pour les banques et les entreprises, la Fed de New York a injecté mercredi 75 milliards de dollars à travers son outil de prises de fonds en pension à un jour (repo). La veille, la Fed avait déjà mis 53 milliards de dollars, intervenant pour la première fois depuis la crise de 2008 sur les marchés monétaires.

"Les décisions de la Fed d'hier soir étaient presque une préoccupation secondaire au regard des inquiétudes au sujet des liquidités en dollars", a estimé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Selon lui, si d'ici quelques jours "les taux d'emprunts à court terme retombent, ces craintes ne subsisteront pas. Dans le cas inverse cela soulèvera des questions importantes".

La Banque du Japon a conservé pour sa part jeudi sa politique monétaire déjà très accommodante.

Le bal des banques centrales se terminera à la mi-journée par celle d'Angleterre qui devrait opter pour le statu quo.

Du côté des indicateurs, aux États-Unis, la balance des comptes courants pour le 2e trimestre, l'indice d'activité manufacturière de la région de Philadelphie pour septembre et les reventes de logements pour août sont à l'agenda.

Matières premières en recul

Sur le terrain des valeurs, le secteur des matières premières refluait dans un contexte toujours fébrile après l'attaque contre des infrastructures pétrolières saoudiennes.

ArcelorMittal perdait 2,86% à 14,35 euros, Aperam 0,91% à 23,93 euros, Total 0,49% à 47,79 euros et TechnipFMC 0,55% à 21,83 euros.

Airbus baissait de 0,24% à 122,52 euros. Le parquet de Munich (sud de l'Allemagne), saisi par le groupe, a ouvert une enquête sur des soupçons d'espionnage interne par des salariés de l'avionneur européen concernant deux projets d'armement, selon des sources concordantes.

Air Liquide montait de 0,62% à 129 euros dans la foulée de l'annonce d'un investissement de plus de 270 millions de dollars (245 M EUR) pour la construction de deux unités de séparation des gaz de l'air aux États-Unis, dans le cadre d'un contrat avec le chimiste canadien Methanex.

DBV Technologies profitait (+3,01% à 17,80 euros) du début de suivi de son titre par Kepler Cheuvreux avec la recommandation "acheter".

Jacquet Metal Service plongeait de 8,66% à 15,40 euros, affecté par des résultats en chute au premier semestre, sans perspective d'amélioration à court terme, le groupe souffrant de la dégradation de la conjoncture, en particulier en Allemagne.

Carmat s'enfonçait de 9,58% à 19,26 euros après avoir annoncé une nouvelle levée de fonds d'un montant total de 60 millions d'euros lui permettant de couvrir ses besoins jusqu'à la mi-2021.

abx/pn/mcj