Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a commencé la semaine par une nette hausse (+0,97%), les yeux toujours tournés vers les États-Unis et la campagne présidentielle, tandis que la santé du président sortant Donald Trump semblait s'améliorer.

L'indice CAC 40 a progressé de 46,99 points à 4.871,87 points. Il avait rebondi de 2,01% la semaine passée.

La santé du président américain Donald Trump, testé positif au Covid-19 vendredi, avait animé la fin de la semaine précédente ainsi que le weekend, avec son admission à l'hôpital militaire de Walter Reed.

Il pourrait en sortir lundi, selon ses médecins. La séquence, "assez négative" pour lui, est emblématique de "la gestion de la crise" du Covid-19 en pleine campagne électorale, a estimé auprès de l'AFP Alexandre Neuvy, gérant d'Amplegest.

Les marchés "ont l'espoir que l'élection ne se termine pas sur un score ultra serré" avec une victoire du démocrate Joe Biden, a ajouté M. Neuvy, mais surtout sur un résultat "sans contestation possible" malgré le délai pour comptabiliser les nombreux votes par correspondance qui pourraient prolonger le suspense bien après le 3 novembre.

Espoir d'un accord au Congrès

Par ailleurs, les courtiers sont toujours suspendus à un accord sur un plan de relance par le Congrès américain, comme depuis plusieurs mois. Souvent, "il faut attendre la dernière minute du dernier jour pour qu'il y ait un accord", souligne M. Neuvy.

A l'inverse, les investisseurs n'ont pas été surpris par la contraction de l'activité du secteur privé en France en septembre, plombée par les services selon les données du cabinet IHS Markit. L'indicateur était attendu par les marchés et en ligne avec l'estimation préliminaire publiée fin septembre.

L'activité dans les services aux Etats-Unis a même augmenté plus que prévu en septembre, permettant de renforcer la hausse de la cote Parisienne dans les dernières minutes.

Si le virus et les incertitudes continuent d'entourer les actions, la hausse des contaminations et les mesures de restriction "sont intégrées par les marchés" qui n'ont que peu réagi aux nouvelles mesures mises en place autour de Paris, comme la fermeture des bars, estime le spécialiste.

LES BANQUES PROFITENT DES FUSIONS EN ESPAGNE

Le secteur bancaire, qui a particulièrement souffert cette année, s'est hissé dans les plus fortes progressions après l'annonce d'un projet de fusion entre les banques espagnoles Unicaja (+15,14% à 0,74 euro) et Liberbank (+13,58% à 0,26 euro). Société Générale a gagné 3,17% à 11,39 euros euros, BNP 3,16% à 31,46 euros et Crédit Agricole 1,82% à 7,38 euros.

ENGIE VEUT RÉSISTER A VEOLIA, LES DEUX TITRES EN BAISSE

Le groupe Suez a prévenu qu'il mettrait "en oeuvre tous les moyens à sa disposition pour éviter une prise de contrôle" de Veolia, alors que l'actionnaire Engie doit décider lundi s'il accepte de vendre ses parts.

Suez a perdu 4,17% à 15,40 euros, en bas de l'indice SBF 120, tandis que Veolia a cédé 0,97% à 18,45 euros, la pire baisse du CAC 40. Engie a progressé faiblement de 0,44% à 11,51 euros.

LES VALEURS PETROLIERES AU REBOND

Les prix du pétrole se reprenaient lundi après deux séances de forte baisse. L'or noir progressait de plus de 4% aux Etats-Unis et à Londres en milieu d'après midi, ce qui profitait aux valeurs liées à la conjoncture économique mais surtout aux pétrolières. Total a pris 2,29% à 28,86 euros, CGG, 8,89% à 0,61 euros et TechnipFMC 5,32% à 5,70 euros.

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