Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris sécurisait ses gains (-0,10%) lundi matin, marquant une pause après sa clôture au dessus de 6.000 points vendredi, au début d'une séance qui s'annonce très calme à l'approche des fêtes de Noël.

A 09H50 (08H50 GMT), l'indice CAC 40 se repliait de 6,25 points à 6.015,28 points. Vendredi, il avait fini en nette hausse de 0,82%, terminant à un plus haut annuel et au-dessus des 6.000 points pour la première fois depuis 2007.

La cote Parisienne devrait limiter nettement ses initiatives en cette semaine de festivités de Noël, qui sera écourtée sur les marchés.

"Le dossier commercial (sino-américain) a été au premier plan dans l'esprit des investisseurs pendant des mois et la conclusion d'un accord de phase 1 a constitué une vraie bénédiction pour les marchés", a rappelé dans une note David Madden, un analyste de CMC Markets.

Le président américain Donald Trump a affirmé vendredi avoir eu une "très bonne discussion" avec son homologue chinois Xi Jinping, une semaine après l'annonce d'un accord de principe synonyme de trêve dans la guerre commerciale qui oppose Washington et Pékin.

"La Chine a commencé ses achats à grande échelle de produits agricoles et autres. La signature formelle est en préparation", a-t-il ajouté, sans cependant donner d'indication sur un possible calendrier.

Le gouvernement chinois a par ailleurs annoncé lundi une série de baisses de droits de douane sur un grand nombre de produits technologiques ou alimentaires, notamment le porc, alors que le cheptel du pays fait face à une épidémie.

Outre-Manche, la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne le 31 janvier est sur les rails après que le Parlement britannique a approuvé vendredi avec 358 voix pour (234 contre) le projet de loi traduisant dans la loi l'accord de divorce négocié avec Bruxelles.

Du côté des indicateurs, l'agenda de ce lundi sera essentiellement américain avec les ventes de maisons neuves pour novembre.

Virbac soutenu par le relèvement de ses perspectives

Sur le front des valeurs, Renault reculait de 1,24% à 43,40 euros. L'alliance Renault-Nissan est "refondée" et doit désormais améliorer ses performances, mais une fusion ou même une évolution capitalistique n'est pas à l'ordre du jour, a affirmé le président du groupe automobile au Losange, Jean-Dominique Senard, au Journal du Dimanche.

Airbus cédait 0,44% à 131,30 euros et Safran grappillait 0,18% à 140,50 euros après que General Electric (GE) et Safran ont conclu un accord pour augmenter la cadence de production des moteurs équipant l'Airbus A320neo pour compenser les déboires du grand rival, le Boeing 737 MAX, selon le Wall Street Journal.

ArcelorMittal s'effritait de 0,25% à 16,13 euros sans profiter dans l'immédiat de l'annonce d'une cession de la moitié de sa filiale Global Chartering Limited (GCL) à l'entreprise DryLog, avec laquelle il va former une co-entreprise, ce qui devrait représenter pour lui un impact financier positif de 530 millions de dollars.

Virbac bondissait en revanche de 11,19% à 248,50 euros, galvanisé par l'annonce vendredi du relèvement de ses perspectives 2019 "suite à la très bonne performance constatée sur la fin de l'année", selon un communiqué.

Marie Brizard chutait de 22,42% à 1,67 euro. Le groupe a annoncé vendredi avoir obtenu de nouveaux financements de la part son actionnaire majoritaire afin de pouvoir faire face à ses besoins de trésorerie "immédiats".

Recylex s'enfonçait de 7,24% à 4,04 euros alors que le spécialiste du recyclage des métaux a annoncé vendredi que ses partenaires financiers avaient accepté, sous conditions, de continuer à financer son activité allemande jusqu'à fin avril.

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