Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris est repassée sous les 5.500 points jeudi, à la veille de la rencontre entre les présidents Donald Trump et Xi Jinping, dont les investisseurs espèrent un pas en avant dans les relations commerciales sino-américaines.

L'indice CAC 40 a reculé de 0,13% ou 7,11 points à 5.493,61 points dans un faible volume d'échanges de 2,96 milliards d'euros. La veille, il avait fini en recul de 0,25%.

Après une ouverture en léger rebond, la cote Parisienne a basculé en territoire négatif puis a oscillé autour de l'équilibre avant de revirer dans le rouge.

Son premier retournement est survenu à la suite d'"informations du Wall Street Journal selon lesquelles le président chinois Xi Jinping viendra avec des conditions très strictes à son entrevue avec Trump", a expliqué à l'AFP Andrea Tuéni, analyste de Saxo Banque.

"Il y a énormément d'excitation et de nervosité avant la réunion entre les président américain et chinois" samedi en marge du G20 au Japon, observe l'expert.

"Personne ne veut prendre d'initiatives et de risques avant cet événement" sachant aussi qu'en fin de trimestre, les investisseurs cherchent à "rééquilibrer les portefeuilles, avant de se lancer dans un nouveau trimestre".

Même si "le marché ne s'attend pas à un accord demain (vendredi), il espère qu'il y aura une discussion constructive, une reprise des négociations, une avancée" dans les rapports entre Pékin et Washington qui bataillent pour la domination économique et technologique du monde, souligne l'analyste.

Dans ce contexte autocentré sur la guerre commerciale sino-américaine, les statistiques macroéconomiques du jour sont "un peu passées à la trappe", concède M. Tuéni.

Les données américaines n'ont "pas été exceptionnelles sans être catastrophiques": l'économie des Etats-Unis a confirmé sa croissance à un rythme soutenu au premier trimestre (+3,1% en rythme annualisé) mais la consommation a été moins soutenue que précédemment estimée.

Les promesses de ventes de logements aux Etats-Unis ont, quant à elles, rebondi en mai, conformément aux projections des analystes.

En zone euro, les indices de confiance des consommateurs et des entreprises en Italie ont enregistré une baisse en juin, après avoir progressé en mai.

En Allemagne, la hausse des prix à la consommation est remontée en juin à 1,6% sur un an, après 1,4% en mai.

Casino bien orienté, Boiron suspendu

Du côté des valeurs, Casino a grimpé de 5,37% à 31,59 euros après avoir dévoilé jeudi un "projet de simplification de la structure du groupe en Amérique Latine" qualifié de "bonne nouvelle" dans une note d'un analyste de JP Morgan.

Natixis a été porté (+2,42% à 31,59 euros) par un relèvement de sa recommandation à "acheter" contre "neutre" auparavant par UBS.

Société Générale (+1,03% à 21,99 euros) a, elle aussi, bénéficié d'un relèvement de recommandation, de "conserver" à "achat" par Independant Research.

Le reste du secteur bancaire a également repris des couleurs, comme BNP Paribas (+0,68% à 41,45 euros) ou Crédit Agricole (+1,16% à 10,49 euros).

En revanche, Aéroports de Paris a été pénalisé à l'inverse (-1,10% à 152,90 euros) par une révision de sa recommandation à "réduire" contre "conserver" auparavant par HSBC.

Vivendi a perdu 2,66% à 23,81 euros. L'ouverture du capital d'Universal Music Group, la filiale musicale de Vivendi, prévue pour cette année, pourrait être retardée courant 2020, selon le site d'information américain Digital Music News.

Capgemini (-0,59% à 108,70 euros) et Altran (-0,25% à 13,95 euros) ont été sous le coup de la décision de l'agence de notation américaine SP Global Ratings d'abaisser la note de Capgemini et de relever celle d'Altran à la suite du projet d'acquisition de ce dernier par Capgemini.

Showroomprivé (SRP Groupe) a plongé de 31,33% à 1,44 euro. Le groupe de déstockage en ligne a annoncé qu'il n'atteindrait pas "dès 2019" les objectifs de rentabilité qu'il s'était fixés, en raison d'une performance moindre que prévue au premier semestre.

Par ailleurs, la cotation du groupe d'homéopathie Boiron était suspendue, à sa demande, après la fuite dans la presse de l'avis définitif de la Haute autorité de santé (HAS) qui a estimé que l'homéopathie ne devait plus être remboursée par la Sécurité sociale car son efficacité n'est pas prouvée.

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