La surperformance du marché parisien s'accroît par rapport au marché allemand en 2018. Entamée en février, l'accélération de Paris par rapport à Francfort a continué à s'amplifier au cours des dernières semaines, à tel point le CAC40 progresse de plus de 5% quand le DAX est en territoire négatif. Pour les besoins de la comparaison, il convient de raisonner avec l'indice CAC40 dividendes réinvestis (le "vrai" CAC40 ne progresse que de 2,9% au 4 juin), car l'indice allemand intègre les coupons dans son calcul. Nous rappelons une fois encore que cet élément est loin d'être anodin. D'abord parce qu'il faut comparer ce qui est comparable, ensuite parce que les dividendes font partie intégrante de la performance boursière.

Francfort battu à court terme, mais devant sur 10 ans

Pour illustrer notre propos, examinons l'évolution des indices ci-dessous. A gauche, la surperformance du CAC40 GR est manifeste par rapport au DAX en 2018. Même hors coupons pour l'indice français, cette tendance est respectée. On le sait peu, mais le DAX a aussi sa version hors dividendes réinvestis, le Kursindex. Le graphique de droite montre les quatre indices (CAC40, CAC40 GR, DAX et Kursindex) : non seulement le CAC40 fait mieux que le Kursindex, mais il surperforme aussi assez nettement le DAX. 
 

 
Que peut-on constater à plus long terme ? Sur 10 ans, le DAX s'est montré plus performant que le CAC40 GR, avec un découplage à partir de la fin de l'année 2011, que l'indice parisien n'a jamais résorbé. Si l'on ajoute le CAC40 classique et le Kursindex, on constate que la paire a évolué à peu près de la même façon que le duo CAC40 GR / DAX, c’est-à-dire avec une surperformance de l'indice allemand. Le graphique de droite permet aussi de mettre en lumière l'importance des coupons dans la stratégie, puisqu'ils quadruplent peu ou prou les gains bruts sur la période. 
 

 
Depuis le 1er janvier, le CAC40 est tiré par ses valeurs luxe (Kering, LVMH, L'Oréal) et aéronautique (Safran, Airbus), mais aussi par des dossiers provenant d'univers variés (Peugeot, STMicroelectronics, Total, Accor, Pernod…). Du côté du DAX, huit valeurs sur trente évoluent en territoire positif, dont trois moteurs : Deutsche Boerse, Adidas et RWE. Les autres hausses sont inférieures à 5%.