Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris progressait lundi matin (+0,69%), entamant la semaine sur un rebond grâce à l'élan impulsé par Wall Street vendredi, malgré des tensions géopolitiques persistantes.

A 09H13 (07H13 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 34,84 points à 5.095,76 points. Vendredi, il avait fini en net repli de 1,06% à 5.060,92 points.

Les investisseurs vont rester attentifs ces prochains jours aux déclarations du président américain, alors que le dossier nord-coréen continue d'alimenter les inquiétudes.

Donald Trump a en effet affirmé en fin de semaine dernière que l'option militaire était "prête à l'emploi" contre Pyongyang.

Focalisant l'attention, M. Trump a en outre évoqué vendredi une "possible option militaire" au Venezuela, traversé par une grave crise politique.

"Le président a du pain sur la planche en ce moment, alors les investisseurs qui espèrent de nouveaux projets d'infrastructures, ainsi qu'une réforme des impôts et du secteur bancaire, pourraient attendre un certain temps", observe dans une note David Madden, un analyste de CMC Markets.

- Secteur bancaire dans le vert -

"Certes, il ne s'agit souvent que de +mots+ ou de menaces qui mettront du temps à se concrétiser, et les investisseurs ne prennent pas au sérieux ses menaces d'envahir le Venezuela ou de frapper +massivement+ la Corée du Nord. Toutefois, ces tensions politiques peuvent affecter le comportement des agents économiques", ont estimé de leur côté les analystes d'Aurel BGC.

Du côté des indicateurs, le marché avait plusieurs statistiques à digérer, dont la production industrielle en Chine, qui a fortement ralenti en juillet, s'essoufflant à l'unisson des ventes de détail.

Le Japon a de son côté affiché au printemps une croissance économique vigoureuse, accélérant le rythme après déjà cinq trimestres positifs.

Les investisseurs seront également attentifs, dans la matinée, aux chiffres de la production industrielle en zone euro pour le mois de juillet.

Sur le front des valeurs, Unibail-Rodmanco était soutenu (+2,50% à 213,35 euros) par l'annonce de son programme de rachat d'actions pour un montant maximal de 750 millions d'euros.

Le secteur bancaire était bien orienté à l'image de Société Générale (+2,53% à 48,41 euros), Crédit Agricole (+1,39% à 15,30 euros) ou BNP Paribas (+1,45% à 66,64 euros).

A l'inverse, CNP Assurances reculait de 1,31% à 19,94 euros, pénalisé par l'annonce de la fin - en 2021 - de son accord de distribution avec le groupe brésilien Caixa Economica Federal (CEF), celui-ci n'ayant pas souhaité le reconduire.

Archos cédait 1,56% à 0,63 euro, fragilisé par un résultat net négatif pour le premier semestre sur fond d'effondrement de 31% de l'activité, conduisant l'entreprise française à lancer un plan de réduction des frais.

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