Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris se montrait toujours frileuse (-0,47%) jeudi à la mi-journée, la circonspection restant de mise pour une séance chargée en actualité avec en particulier une réunion de la Banque centrale européenne.

A 11H48 (10H48 GMT), l'indice CAC 40 perdait 25,46 points à 5.373,99 points, dans un volume d'échanges de 758 millions d'euros. La veille, il avait fini en recul de 0,51%.

La cote Parisienne a débuté dans le rouge et ne s'en est pas extraite depuis.

"Noël arrive et la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne et la Banque d'Angleterre (BoE) ne semblent pas décidées à changer de direction avant le Nouvel An", a résumé Neil Wilson, un analyste de ETX Capital.

La Banque centrale américaine a en effet relevé comme prévu mercredi soir ses taux d'intérêt pour la troisième fois de l'année et s'attend à une croissance nettement plus soutenue en 2018.

La BCE ne devrait pas non plus réserver de surprises mais les moindres éléments de communication seront disséqués à la recherche de pistes pour 2018.

La BoE devrait aussi opter pour le statu quo après avoir relevé ses taux en novembre.

Du côté des indicateurs, la croissance de l'activité privée dans la zone euro s'est accélérée en décembre, mais cela n'a pas suffi à la cote Parisienne pour se redresser.

Aux États-Unis les prix à l'importation et les ventes au détail en novembre, ainsi que les demandes hebdomadaires d'allocation chômage sont aussi attendus.

En matière de valeurs, Gemalto perdait 1,06% à 46,50 euros après avoir rejeté l'offre de rachat "non sollicitée et conditionnelle" de 4,3 milliards d'euros présentée par le groupe informatique Atos (-2,24% à 130,75 euros).

Dans le secteur automobile, Renault montait de 0,68% à 85,44 euros et Peugeot de 1,62% à 17,26 euros alors que le marché automobile européen a progressé de 5,9% en novembre. Les immatriculations du groupe PSA ont bondi de 83,3% et celles de Renault ont progressé de 10,1%.

Dassault Aviation perdait 2,44% à 1.318,35 euros dans la foulée de l'annonce de l'abandon du programme d'avion d'affaires Falcon 5X en raison des retards de Safran (-2,40% à 85,51 euros) dans le développement du moteur de l'appareil, et le lancement d'un nouvel avion en remplacement.

Nexans était pénalisé (-6,91% à 48,27 euros) par un abaissement de sa recommandation à "neutre" par Barclays.

Airbus baissait de 0,54% à 85,78 euros. Le conseil d'administration du groupe se réunit jeudi dans une ambiance délétère sur fond d'affaires et de spéculations quant à un départ de son tandem de direction franco-allemand, qui font craindre une déstabilisation du géant aéronautique.

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