Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a clôturé en léger repli mardi (-0,22%), principalement dans l'attente de nouvelles de la part de la Banque centrale américaine et du plan de relance américain en cours de négociation.

L'indice CAC 40 a fléchi de 10,68 points à 4.928,94 points. La veille, il avait fini en petit recul de 0,34%.

La cote Parisienne a ouvert comme elle a terminé, en léger repli.

"Il y a très peu de tendance. Le marché attend surtout le résultat de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine mercredi soir", et la conférence de presse de son président Jerome Powell, commente pour l'AFP Laurent Le Grin, gérant chez Degroofpetercam.

La Banque centrale américaine a débuté mardi sa réunion monétaire en pleine résurgence de la pandémie de Covid-19 qui a contraint une large partie du pays à refermer ses commerces et à renouer avec des mesures de confinement.

Victime de ces nouvelles restrictions, la confiance des consommateurs américains s'est détériorée en juillet, selon l'indice du Conference Board qui signale également une grande incertitude pour l'avenir.

En outre, les investisseurs sont "dans l'attente de nouvelles sur le nouveau plan américain de relance qui peut donner un vrai coup de fouet à l'économie et aux marchés financiers", indique M. Le Grin.

Les Républicains ont présenté lundi un plan d'environ 1.000 milliards de dollars et doivent entamer des discussions formelles avec les Démocrates mardi.

Le plan comprend un nouveau chèque pour les ménages, des prêts supplémentaires pour les petites et moyennes entreprises les plus touchées, et des fonds pour permettre aux écoles de rouvrir.

L'incertitude autour du Covid-19 et son implication financière reste un sujet de préoccupation majeure pour les investisseurs qui "veulent croire à une perspective de vaccin d'ici à la fin de l'année", souligne M. Le Grin.

Pour l'heure, l'Allemagne s'alarme de l'augmentation des nouvelles infections dans le pays, de l'ordre de 557 en moyenne par jour contre moins de 350 à la mi-juillet.

La pandémie de Covid-19 a provoqué des pertes de 320 milliards de dollars pour le tourisme mondial de janvier à mai sur un an, selon le baromètre publié mardi par l'Organisation mondiale du tourisme (OMT).

Deuxième destination touristique mondiale, l'Espagne fait les frais d'une flambée de nouveaux cas qui conduit France, Allemagne et Royaume-Uni à déconseiller les voyages dans certaines régions ou à rétablir une quarantaine.

La cote bien animée

Sur le tableau des valeurs, la cote Parisienne a été animée principalement par les résultats de LVMH et Peugeot.

Peugeot a positivement surpris (+2,42% à 15,27 euros) en restant bénéficiaire au premier semestre, une publication supérieure aux prévisions.

A l'inverse LVMH a été sanctionné (-4,07% à 385,05 euros) par la lourde chute de son activité au premier semestre en raison de la pandémie, entraînant Kering (-2,73% à 483,20 euros) et Hermès (-2,19% à 731,20 euros) dans son sillage.

Le lancement d'une émission obligataire convertible de 1,5 milliard de dollars a techniquement pesé sur le titre STMicroelectronics (-5,32% à 24,75 euros), ce genre d'opération entraînant une dilution à venir du capital.

Airbus (+3,12% à 63,85 euros) et Safran (+3,91% à 90,36 euros) ont réagi très positivement au fonds d'investissement aéronautique doté de 630 millions d'euros pour accompagner la filière fragilisée par la crise du coronavirus.

Le transport aérien s'est affaissé devant la perspective que le trafic mondial ne retrouvera pas son niveau d'avant-crise avant 2024, selon l'Association internationale du transport aérien (Iata). Air France-KLM s'est replié de 0,77% à 3,76 euros et ADP de 2,14% à 89,05 euros.

Akka a fait lourdement les frais (-19,6% à 19,36 euros) de résultats inférieurs aux attentes avec désormais la prévision d'une perte opérationnelle sur la période.

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