Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris se montrait vigilante mercredi dans les premiers échanges (-0,48%), par rapport au débat sur une relance budgétaire aux Etats-Unis qui continue d'être au centre des préoccupations des investisseurs ainsi que sur les fronts épidémique et politique.

A 09H25 (07H25 GMT), l'indice CAC 40 cédait 23,44 points à 4.905,84 points. La veille, il avait fini léger repli de 0,27%.

"Les discussions avancent et ne sont pas rompues aux Etats-Unis sur un plan de soutien, mais on ne sait pas à ce stade si les sénateurs républicains, dans l'éventualité d'un accord entre l'administration Trump et les démocrates, seront prêts à voter en sa faveur", écrivent les experts d'Aurel BGC.

Républicains et Démocrates ont fait état de progrès mardi soir dans leurs négociations autour d'un plan de soutien économique aux Etats-Unis, instillant un peu d'optimisme sur les marchés américains et asiatiques.

Ces élus doivent s'entretenir de nouveau mercredi, alors que le camp démocrate avait initialement posé un ultimatum qui a expiré mardi soir pour trouver un compromis, et en parallèle des inquiétudes qui ne s'affaiblissent pas sur la reprise économique.

Les incertitudes persistent aussi quant à l'issue du scrutin présidentiel du 3 novembre aux Etats-Unis, où les candidats à la Maison Blanche s'affronteront lors d'un dernier débat télévisé décisif jeudi.

"On se prépare à l'évènement de la semaine, à savoir le nouveau débat opposant Trump à Biden", écrit ainsi Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Mais le marché aurait "tort de se baser sur les seuls sondages pour faire des Paris boursiers sur le résultat de l'élection présidentielle américaine", prévient-il.

Sur le Vieux continent, le regain épidémique qui sévit en France et en Italie est particulièrement alarmant, tandis que plusieurs études publiées mardi n'ont pas permis de trancher sur l'efficacité du tocilizumab, un médicament dont on espérait qu'il puisse lutter contre l'hyper-inflammation responsable des cas les plus graves de Covid-19 et réduire la mortalité.

En outre, "en Europe, les négociations restent à l'arrêt sur la relation future entre l'Union Européenne et le Royaume-Uni", soulignent aussi les experts d'Aurel BGC.

Pendant ce temps, la saison des résultats battait son plein de ce côté de l'Atlantique.

Vivendi à la fête

Plus forte hausse du CAC 40, Vivendi grimpait de 2,29% à 25,43 euros après une hausse de son chiffre d'affaires de 1,3% au troisième trimestre et son intention d'introduire sa division musicale Universal Music Group (UMG) en Bourse dès 2022.

Vinci, dont les revenus ont poursuivi leur baisse au troisième trimestre face à la crise du Covid-19, cédait en revanche 0,62% à 73,80 euros.

Ingenico avançait de 1,92% à 135,15 euros après le succès de l'offre publique d'achat (OPA) de Worldline (+0,34% à 71,50 euros) sur le groupe.

Carmat gagnait 5,86% à 20,60 euros, profitant du feu vert obtenu auprès de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour reprendre les implantations de son dispositif en France.

Somfy s'envolait de 11,93% à 137 euros après avoir relevé ses objectifs annuels en dépit des incertitudes liées à la crise sanitaire.

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