PARIS, 23 février (Reuters) - La crainte de l'imminence d'un marché baissier ("bear market"), autrement dit une correction des indices boursiers de plus de 20% par rapport à leurs récents plus hauts, n'a pas lieu d'être dit-on chez Mirabaud.

Si des mouvements de consolidation ne sont pas à exclure, il ne devrait pas y avoir de "bear market" avant plusieurs années, selon John Plassard, spécialiste en investissement pour la société.

La moyenne historique de la durée de la période entre deux marchés baissiers depuis 1950 est de sept ans, écrit-il dans une note publiée mardi.

Les politiques accommodantes des banques centrales et le fait qu'un cycle de reprise économique vient de démarrer après le coup d'arrêt dû à la pandémie de coronavirus militent en outre pour la poursuite du mouvement haussier des indices, selon lui.

Dans ce contexte, les peurs d'un risque de "bulle" sur les marchés d'actions ou d'un retournement de la tendance provoqué par une accélération de l'inflation qui contraindrait les banques centrales à resserrer leur politique lui paraissent exagérées.

"Vous pouvez donc avoir raison sur le fait qu'il y aura un prochain 'bear market' mais nous pourrions devoir attendre encore plusieurs années avant qu'il ne se matérialise", écrit John Plassard. (Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)