PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue dans le vert et les Bourses européennes progressent à mi-séance mercredi, les espoirs de voir déployé plus rapidement qu'anticipé un vaccin contre le coronavirus continuant de favoriser les actions.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,7% à 1,1%.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,4% à 5.440,75 points vers 10h55 GMT, au plus haut depuis le 5 mars. A Londres, le FTSE 100 prend 0,74% et à Francfort, le Dax avance de 0,38%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,37%, le FTSEurofirst 300 de 0,85% et le Stoxx 600 de 0,85% également, lui aussi au plus haut depuis plus de huit mois.

La plupart des grands indices européens se dirigent ainsi vers leur troisième séance consécutive de progression après l'annonce par Pfizer et BioNTech des résultats très encourageants des essais cliniques de leur candidat vaccin. Le groupe américain a signé un accord avec la Commission européenne pour fournir 300 millions de doses à l'Union.

Le regain d'appétit pour le risque déclenché par la nouvelle ne semble pas se démentir pour l'instant, même si les volumes sont limités par l'absence d'une partie des investisseurs européens, la journée étant fériée dans plusieurs pays.

Dernière illustration en date de l'amélioration du sentiment général de marché: Goldman Sachs a revu à la hausse ses objectifs pour le S&P-500 et le Stoxx 600, pour prendre en compte à la fois la victoire de Joe Biden à la présidentielle américaine et les annonces positives sur le développement de vaccins.

"En dépit de l'intérêt porté par les investisseurs aux enjeux politiques futurs de la présidence Biden, le vaccin contre le COVID-19 est un facteur plus important à la fois pour l'évolution de l'économie et celles des marchés actions en 2021", estime la banque.

VALEURS EN EUROPE

Les secteurs sanctionnés ces deux derniers jours reprennent du terrain, à l'instar de la santé, dont l'indice Stoxx gagne 1,76% après deux jours de repli. A l'opposé, celui des banques abandonne 0,08% après un rebond spectaculaire de plus de 17% en deux séances.

ABN Amro cède 5,03% après des résultats pourtant meilleurs qu'attendu, ses dirigeants restant prudents sur les perspectives en matière de provisions et de dividendes.

A Paris, Alstom recule de 3,79% au lendemain de la publication de ses résultats semestriel.

A la hausse, le géant allemand de l'électricité E.ON gagne 0,83% après avoir fait état d'une reprise de la demande plus soutenue que prévu et maintenu ses prévisions 2020.

TAUX

Les marchés obligataires américains sont fermés pour la commémoration de l'armistice de 1918.

En Europe, les rendements de référence cèdent un peu de terrain après un début de semaine en fanfare: celui du Bund allemand à dix ans revient à -0,496% après avoir atteint en début de séance un pic de deux mois à -0,456%.

CHANGES

Le dollar, hésitant en début de journée, est de nouveau orienté à la hausse face à un panier de devises de référence (+0,28%) et s'achemine lui aussi vers une troisième séance positive d'affilée grâce au regain d'espoir dans la reprise économique aux Etats-Unis.

L'euro est ainsi repassé sous 1,18 dollar, contre un pic à plus de 1,19 lundi.

La livre sterling cède du terrain face au dollar et a réduit ses gains face à l'euro après les informations selon lesquelles Londres et l'Union européenne ne parviendront probablement pas à tenir la date butoir de la mi-novembre pour conclure un accord sur leurs relations post-Brexit.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est en nette hausse, porté, au-delà des espoirs de vaccin contre le COVID-19, par l'annonce d'une baisse plus importante qu'anticipé des stocks de brut aux Etats-Unis.

Le Brent gagne 3,05% à 44,94 dollars le baril après un pic à 45,3, au plus haut depuis le 2 septembre, et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 3,29% à 42,72 dollars.

Selon l'American Petroleum Institute (API), les réserves de brut américaines ont diminué de 5,1 millions de barils la semaine dernière, alors que le consensus attendait une baisse de moins d'un million de barils. L'Energy Information Administration (EIA) doit publier ses propres chiffres à 15h30 GMT.

(édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand