Delémont (awp/ats) - Le Gouvernement jurassien ne veut pas donner suite à la demande de verser une prime Covid au personnel de la santé publique. Dans un rapport publié mercredi en réponse à un postulat, il relève que l'octroi d'une telle indemnité est inadéquat et pose de sérieux problèmes aussi bien d'ordre pratique que financier

La reconnaissance mérite de s'inscrire dans la durée, a souligné le gouvernement qui estime qu'elle ne saurait donc prendre la forme d'une prime unique. Pour lui, l'argent n'est pas la seule preuve de gratitude possible envers ces professionnels accompagnant les malades et les aînés.

Se pose aussi aux yeux de l'exécutif la question de savoir pourquoi seul le personnel de la santé mériterait une telle prime, estimant que d'autres domaines sont aussi fortement sollicités durant la pandémie. Il ajoute que les salaires du domaine des soins à la personne restent décents au vu des salaires moyens cantonaux.

Le Gouvernement jurassien juge que la hauteur du montant pose problème. Une prime trop basse ne constituerait pas une vraie reconnaissance alors qu'un montant trop élevé aurait des effets financiers que les comptes de l'Etat ne pourraient pas supporter.

Dans son rapport, il relève que la situation est très variable d'un canton à l'autre. "Elle semble se concentrer sur une prime versée aux employés des hôpitaux, voire des institutions pour personnes âgées". D'autres ont choisi de verser un bon d'achat ou procédé à une revalorisation des conditions de travail.

Pour les syndicats SSP et Syna, une telle prime est justifiée au vu de l'investissement consenti par le personnel de la santé publique. Ils estiment qu'elle devrait être octroyée à tout le personnel ayant fait face directement aux cas Covid-19 et qu'elle devrait s'élever à 500 francs suisses par emploi en équivalent plein temps (EPT).

ats/fr