À Paris, le CAC 40 perd 0,11% à 6.036,12 points à 08h50 GMT. A Londres, le FTSE 100 prend 0,12% et à Francfort, le Dax progresse de 0,08%.

L'indice EuroStoxx 50 recule de 0,12%, le FTSEurofirst 300 de 0,02% et le Stoxx 600 est stable.

Ce dernier évolue tout près du record inscrit jeudi, suivi par des plus hauts de clôture à Wall Street. L'indice MSCI, qui regroupe 49 marchés développés et émergents, a quant à lui inscrit un record en début de journée.

"La méthode habituelle utilisée par Trump pour semer le chaos avant de jouer la désescalade - sa version du syndrome du héros - semble jouer à plein", constate Bethel Loh, stratège chez ThinkMarkets.

L'apaisement au moins temporaire des tensions au Moyen-Orient permet aux investisseurs de se concentrer sur les espoirs liés à l'accord commercial partiel entre les Etats-Unis et la Chine, dont la signature officielle est attendue la semaine prochaine.

Les marchés anticipent aussi une amélioration des bénéfices des entreprises en 2020 après une fin 2019 mitigée, un scénario qu'ils espèrent voir validé par les publications attendues à partir de la semaine prochaine.

En attendant, la séance sera animée principalement par le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis en décembre: les économistes interrogés par Reuters attendent en moyenne 164.000 créations d'emplois non-agricoles, un taux de chômage stable à 3,5% et un hausse de 0,3% du salaire horaire moyen par rapport à novembre.

Les dossiers géopolitiques n'ont pas pour autant totalement disparu de l'écran radar des investisseurs: ils surveillent notamment les développements de l'enquête sur le crash d'un avion ukrainien mercredi à Téhéran, qui pourrait avoir été causé par un missile iranien.

VALEURS

Le secteur du transport aérien et du tourisme se distingue avec une hausse de 1,3% pour son indice Stoxx, au plus haut depuis mai 2018 après le relèvement de la prévision de bénéfice annuel de Ryanair après une fin d'année meilleure que prévu.

La compagnie irlandaise bondit de 7,43%, Air France-KLM prend 1,83%, IAG 4,92% et Easyjet 3,44%.

A la baisse, Engie perd 0,71% à Paris après la révision à la baisse de la recommandation de BofA Global Research à "neutre" et à Londres, la marque de mode Superdry chute de 15,26%, le marché sanctionnant des ventes de fin d'année décevantes.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 0,47% dans le sillage de Wall Street. Sur la semaine, l'indice Nikkei progresse de 0,82%.

Le marché japonais a ignoré l'annonce d'une nouvelle baisse des dépenses de consommation des ménages dans l'archipel en décembre.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai a fini la journée en repli de 0,08% mais affiche sur la semaine un gain de 0,26%.

A WALL STREET

Les grands indices américains ont inscrit jeudi de nouveaux records de clôture qui s'expliquent en partie par l'optimisme des marchés quant à l'issue des négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine et par les bonnes performances de plusieurs poids lourds de Wall Street, Apple au premier rang.

L'indice Dow Jones a fini sur un gain de 0,74%, soit 211,81 points, à 28.956,90. Le S&P-500, plus large, a pris 21,65 points, soit 0,67%, à 3.274,70 et le Nasdaq Composite 74,18 points (0,81%) à 9.203,43 points.

Apple s'est adjugé 2,1%, profitant à la fois de la publication en Chine de chiffres montrant une hausse de 18% sur un an des ventes d'iPhone en décembre et du relèvement de l'objectif de cours de Jefferies.

TAUX

Les rendements de référence de la zone euro reculent d'un peu plus d'un point de base mais conservent la majeure partie de leur hausse des deux séances précédentes, liée à la retombée des tensions USA-Iran.

Celui du Bund allemand à dix ans revient à -0,235% après un pic à -0,213% jeudi et son équivalent français retombe à 0,048%.

Sur le marché obligataire américain, les rendements ont fini en légère baisse jeudi, la vigueur de la demande pour une adjudication de 16 milliards de dollars de titres à 30 ans ayant soutenu les cours. En fin de séance, le rendement des Treasuries à 30 ans cédait 2,3 points de base à 2,337% et le dix ans 1,4 point à 1,860%.

CHANGES

Sur le marché des devises, le dollar varie peu face à un panier de devises de référence (+0,07%) dans l'attente des statistiques de l'emploi aux Etats-Unis et l'euro oscille autour de 1,11 dollar

Le retour de l'appétit pour les actifs risqués favorise parallèlement les devises plus exposées au commerce mondial comme les dollars australien et néo-zélandais.

PÉTROLE

Le marché pétrolier poursuit son repli, un mouvement qui résulte à la fois du reflux de la tension géopolitique et de la hausse des stocks de brut aux Etats-Unis.

Le Brent se stabilise à 65,27 dollars le baril, près de six dollars en dessous de son pic de mercredi, et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,24% à 59,42 dollars.

(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)