KATMANDOU, 1er avril (Reuters) - La Chine fait pression sur son voisin népalais pour mettre fin à l'entrée de réfugiés tibétains au Népal, a déclaré lundi l'ancien président américain Jimmy Carter.

Des centaines de réfugiés parviennent chaque année à franchir les imposantes chaines de montagnes séparant le Tibet sous domination chinoise du Népal.

Mais l'influence de Pékin auprès du Népal déshérité s'est faite plus grande ces dernières années, et le passage des réfugiés devient de plus en plus difficile.

Dans le passé, les Tibétains faits prisonniers par la police népalaise étaient confiés au Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), qui organisait leur transfert vers l'Inde, terre d'asile du dalai-lama.

Selon Jimmy Carter, les réfugiés sont désormais l'objet de harcèlement à la frontière. L'ancien président américain, qui a supervisé avec son institut, le Centre Carter, les dernières élections au Népal en 2008, appelle les autorités de Katmandou à résister aux pressions chinoises.

"J'espère que le gouvernement népalais n'acceptera pas (les exigences de Pékin)", dit-il.

Le Népal abrite quelque 20.000 exilés tibétains, qui ont fui la Chine avec le dalai-lama en 1959. Ces dernières années, les manifestations anti-chinoises des exilés ont été sévèrement réprimées par la police népalaise. Un exilé s'est immolé par le feu le mois dernier.

La Chine est le premier soutien financier et le premier partenaire commercial du Népal. (Gopal Sharma, Pascal Liétout pour le service français)