A court terme : 

  • Utiliser des solutions de substitution : peu probable puisque le potentiel d’augmentation des capacités de production et de gravure est limité en France comme en Europe. 
  • Utiliser les stocks résiduels. 
  • Optimiser la supply chain (excellent levier pour régler les problèmes d’optimisation de la supply chain !) 
  • Renforcer le suivi entre les deux filières, électronique et automobile, pour mieux comprendre leurs problématiques respectives et conjointes. Partager les informations collectives. 
  • Mettre en relation les industriels qui ne se connaissent pas (automobiles et fournisseurs électroniques) car ils sont souvent interfacés par les équipementiers. 

A moyen terme : 

  • Rapatrier une partie de la production en France (X-Fab notamment). 
  • Augmenter les capacité françaises de fonderie et de gravure. 
  • Discuter en priorité avec les industriels européens, puis avec Taiwan et la Corée du Sud, pour bâtir une meilleure collaboration. 
  • Engager l’industrie automobile à mieux anticiper ses besoins en électronique, car les deux industries ont des cycles décalés. 
  • Engager l’industrie électronique à mieux prendre en compte les besoins de l’automobile (pour les mêmes raisons). 

A long terme : 

  • Investir dans le secteur électronique, au niveau national et européen, qui va être un enjeu industriel incontournable dans les prochaines années (via notamment le PIA 4, le Projet d’Investissement d’Avenir 4). 
  • Accompagner les programmes de R&D, et notamment, compter sur STMicroelectronics et Soitec pour développer et maîtriser la production des composants pour l’électronique de puissance. 
  • Internaliser la fabrication des puces automobiles chez les constructeurs. 

Ce qu’il fallait surtout retenir, c’est que les délais de production de composants électroniques peuvent s'étendre jusqu’à 4 ou 6 mois, et que ceux pour mettre en place de nouvelles lignes de gravure et de fonderie seront d’au moins 18 mois. La croissance des besoins de l’automobile en semi-conducteurs étant une tendance de fond, avec l'automatisation des véhicules, les investissements de l’Etat et des industries concernées devront s'intensifier dans les années à venir.