Zurich (awp) - Les perspectives pour l'économique suisse restent sombres. Plus de la moitié des spécialistes interrogés pour l'indicateur CS CFA s'attendent toujours à une détérioration au cours des six premiers mois.

Le baromètre établi par Credit Suisse et CFA continue de se redresser mais reste nettement en territoire négatif, à -40 points en janvier après -42,8 points en décembre, selon le document paru mercredi.

Seule une petite minorité des économistes consultés s'attend à une récession en Suisse. Deux tiers des interviewés tablent sur un maigre taux de croissance de moins de 1% du produit intérieur brut (PIB). Les perspectives devraient s'améliorer en 2024.

En matière d'inflation, des signes d'assouplissement modéré apparaissent. La prévision moyenne pour cette année se situe toujours en dehors de la fourchette cible de la Banque nationale suisse (BNS), mais à 2,32%, elle est légèrement inférieure aux 2,38% prévus par les analystes en octobre dernier. La majorité des participants au sondage s'attend à ce que le taux d'inflation moyen repasse sous la barre des 2% pour 2024. Un quart estime que le renchérissement va rester élevé.

Deux tiers des sondés pensent qu'à la fin de cette année, le franc sera au moins aussi fort qu'actuellement par rapport à l'euro, voire plus fort.

En matière de taux, pas de changements à l'horizon. La quasi totalité des analystes pense que la Banque nationale suisse, son homologue européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed) vont poursuivre leur politique de remontée des taux dans les six prochains mois. Toutefois, ils sont davantage nombreux à penser que les taux vont rester inchangés de l'autre côté de l'Atlantique.

Concernant les investissements, les sondés se montrent encouragés par les bons débuts boursiers de l'année, avec de légers gains pour les actions entrevus pour les indices du SMI, de l'Euro Stoxx 50 et du S&P 500. "C'est probablement parce que les analystes tablent sur une fin de la remontée des taux au cours de l'année", selon le document.

L'enquête a été menée du 12 au 19 janvier auprès de 30 analystes.

ck/jh/rq