PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse prudente vendredi et les Bourses européennes évoluent en hausse à mi-séance, soutenues par de bons résultats d'entreprises et un indicateur économique bien accueilli, bien que les incertitudes liées à la pandémie restent dans les esprits.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,15% pour le Nasdaq, qui devrait être freiné par les résultats décevants d'Intel, et de 0,3% pour le S&P-500 et le Dow Jones.

À Paris, le CAC 40 gagne 1,38% à 4.918,41 points vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax prend 1,13% et à Londres, le FTSE s'octroie 1,46%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,93%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,17% et le Stoxx 600 de 0,87%.

Les marchés actions résistent aux inquiétudes sur la deuxième vague de l'épidémie après les indices PMI "flash" sur l'activité du secteur privé au mois d'octobre indiquant un ralentissement en France et un retour en contraction en zone euro malgré une nette accélération du secteur manufacturier allemand.

"Ce n'est pas surprenant étant donné les restrictions locales imposées dans les grandes villes en France et ailleurs et la majorité des investisseurs doivent s'attendre à plus d'actions de la Banque centrale européenne (BCE) d'ici la fin d'année", a déclaré Rainer Guntermann chez Commerzbank.

L'analyste dit s'attendre à une extension du programme de rachat d'actifs de la BCE avec une application plus souple.

Bruno Le Maire a indiqué que l'économie française se contracterait probablement au quatrième trimestre, ajoutant que les mesures de couvre-feu qui touchent 46 millions de personnes en France coûteront plus de 2 milliards d'euros.

Dans le feuilleton sur la plan de relance aux Etats-Unis, les investisseurs attendent toujours des résultats tangibles après que Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, a fait état de progrès dans ses discussions avec l'administration de Donald Trump. Mais les sénateurs républicains, majoritaires à la chambre haute, restent sceptiques sur la conclusion d'un accord avant le 3 novembre.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

La cote américaine et européenne est animée par une nouvelle série de résultats trimestriels d'entreprises.

Le fabricant de semi-conducteurs Intel chute de 10% dans les échanges avant l'ouverture de Wall Street après avoir publié un chiffre d'affaires inférieur aux attentes dans son activité pour les centres de données au troisième trimestre.

Le laboratoire Gilead Sciences grimpe d'environ 6%, l'agence américaine du médicament ayant pleinement approuvé l'utilisation de son traitement remdesevir pour les patients hospitalisés porteurs du coronavirus.

VALEURS EN EUROPE

Les compartiments considérés comme plus sensibles sur le plan économique comme les banques (+2,69%), l'automobile (+1,37%) et l'énergie (+1,76%) signent les plus fortes hausses sectorielles.

L'Oréal, Renault, Air liquide et Michelin prennent entre 2,00% et 3,22% après des publications bien accueillies.

Airbus (+4,86%) est en tête du CAC 40 après avoir demandé à ses fournisseurs de se préparer à une augmentation de la production de la famille A320.

Kering perd en revanche 2,73% après avoir annoncé un ralentissement de la performance de sa marque vedette, Gucci.

Ailleurs en Europe, Daimler gagne 1,92% après avoir relevé ses perspectives de bénéfice pour 2020 grâce à la forte demande pour ses voitures Mercedes-Benz en Chine au troisième trimestre.

Barclays grimpe de 8,09% à Londres après avoir renoué avec un bénéfice au troisième trimestre.

CHANGES

Le dollar recule de 0,2% contre un panier de devises internationales après un débat plus calme entre Donald Trump et son rival Joe Biden, qui ont livré des visions diamétralement opposées de la crise sanitaire.

"Le débat s'est soldé sur un match nul, ce qui est plus positif pour le démocrate. L'indice du dollar n'a signalé aucun sentiment alarmiste, ce qui souligne l'idée qu'une grande partie des investisseurs considèrent une victoire de Joe Biden comme le résultat le plus bénéfique", a déclaré Ricardo Evangelista chez ActivTrades.

L'euro avance de 0,25% à 1,1846 dollar.

TAUX

La situation est calme sur le front obligataire, où le rendement des Treasuries à 10 ans avance légèrement vers 0,86% et l'équivalent allemand est quasiment stable à -0,557%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont en hausse, les inquiétudes sur la demande, soulevées par la deuxième vague épidémique étant atténuées par la perspective d'un prolongement des réductions d'approvisionnement imposées par l'OPEP.

Le baril pour le Brent gagne 0,42% à 42,64 dollars et celui de brut léger américain (West Texas Intermediate/WTI) prend 0,34% à 40,78 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga