Genève (awp) - Pictet a pleinement profité de marchés financiers porteurs pour gonfler sa masse sous gestion, qui a bénéficié également d'apports d'argent. Le bénéfice net du groupe bancaire genevois a fait un plongeon de près de 10%, plombé par les investissements.

A fin décembre, la masse sous gestion s'élevait à 576 milliards de francs suisses en hausse de 16% sur un an, indique mercredi la banque genevoise. La progression de 80 milliards est majoritairement imputable à l'effet marché. Les entrées nettes d'argent ont atteint 25 milliards, clairement supérieures au milliard collecté l'année précédente. Les trois lignes de métier ont contribué à cette performance.

Malgré cette hausse des volumes, Pictet a subi un recul de 2,4% de ses recettes, à 2,63 milliards de francs suisses. Le bénéfice s'est étiolé de 9,5% à 539 millions. Ces chiffres en repli s'expliquent principalement par la poursuite des investissements consacrés aux infrastructures et au développement des équipes, explique l'établissement dans un communiqué.

Au terme de l'exercice 2019, les fonds propres de première catégorie (CET1) atteignaient 2,59 milliards, pour un ratio afférent de 20,5%, nettement supérieur au plancher de 7,8% requis par le gendarme financier Finma.

Pictet annonce par ailleurs son désengagement de tout actif liés à la production et à l'extraction de combustibles fossiles, que ce soit pétrole, gaz et charbon bitumineux. Ces volumes représentaient 250 millions de francs suisses à fin 2019. Il seront ramenés à zéro d'ici la fin de l'année, promet la banque.

"Nous sommes convaincus que les entreprises du secteur privé doivent, elles aussi, contribuer à la transition vers une économie décarbonée", affirme l'associé-gérant senior Renaud de Planta, cité dans le communiqué.

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