BEYROUTH, 19 janvier (Reuters) - Plus de 300 personnes ont été prises en charge par les secours libanais lors des affrontements entre manifestants et forces de sécurité qui ont embrasé le centre de Beyrouth dans la nuit de samedi à dimanche.

La Croix-Rouge libanaise a dit avoir traité 220 blessés, et la Défense civile a dit en avoir soigné 114 autres.

Les heurts se sont concentrés dans le quartier du Parlement, où les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau face à des manifestants qui leur jetaient des pierres et autres projectiles.

Le Liban est le théâtre depuis des mois d'un vaste mouvement de contestation sociale qui a poussé le Premier ministre Saad Hariri à la démission le 29 octobre dernier, dans un contexte de crise politique et économique aiguë.

Ces derniers jours, des policiers armés de matraques et de grenades lacrymogènes ont blessé des dizaines de protestataires, des actions dénoncées par des organisations de défense des droits de l'homme.

La colère est particulièrement vive à l'égard des banques, qui ont limité l'accès des Libanais à leur épargne. (Ellen Francis, version française Elizabeth Pineau et Jean-Stéphane Brosse)