COTON : Une demande toujours aussi forte
 

Les cours du coton ont monté cette semaine, notamment aux Etats-Unis, face à des chiffres une nouvelle fois favorables sur les ventes américaines à l'étranger.

"C'est simplement le fait que les exportations américaines restent extrêmement solides" qui soutient le marché, a mis en avant Louis Rose, de Risk Analytics.

Le ministère américain de l'Agriculture (USDA) a annoncé que les exportateurs avaient vendu près de 500.000 balles la semaine précédente, une performance bien meilleure que prévu et sans précédent depuis environ trois ans.

Certes, "il y a beaucoup de coton, ce qui devrait être défavorable au marché", a reconnu M. Rose. "Mais on en vend beaucoup. Tant que les exportations ne ralentiront pas, le marché restera mené par la demande plutôt que par les considérations sur la surabondance."

Il précisait que les exportations américaines profitaient de diverses restrictions en Inde ou en Pakistan, d'autant que le coton issu des Etats-Unis attire par sa bonne qualité.

Reste qu'il s'agit d'un "marché dangereux" lors des prochaines séances, malgré les bonnes perspectives des cours, ont écrit les experts de Plexus.

Selon eux, le marché risque d'être erratique car beaucoup de filatures, qui avaient pris des options sur du coton sans fixer un coût d'achat, n'ont toujours pas finalisé ces acquisitions et semblent continuer à attendre des cours plus favorables, alors que les délais sont proches d'expirer.

La livre de coton pour livraison en mars, contrat le plus actif sur l'Intercontinental Exchange (ICE), s'échangeait vendredi à 74,84 cents, contre 73,04 cents en fin de semaine précédente.

L'indice Cotlook A, moyenne quotidienne des cinq prix du coton les plus faibles sur le marché physique dans les ports d'Orient, s'affichait jeudi à 83,20 dollars les 100 livres, contre 81,50 dollars une semaine plus tôt.





CACAO : Vers une baisse de la demande
 
Le cacao a continué de reculer, la baisse de la demande pesant sur les cours, tandis que le café et le sucre limitaient leurs pertes.

Les cours du cacao ont aggravé leurs pertes. A Londres, la tonne de cacao a reculé vendredi en séance à 1.684 livres sterling, à son plus bas depuis un peu plus de trois ans, tandis qu'elle chutait à 2.082 dollars la tonne à New York, à son plus bas depuis près de quatre ans.

L'Organisation internationale du cacao (ICCO) a annoncé jeudi que les réserves mondiales avaient légèrement reculé en 2016 pour atteindre 1.477 millions de tonnes au 30 septembre, contre 1.490 millions de tonnes un an plus tôt.

"Le déficit de l'offre qui était attendu jusqu'à présent représentait 150.000 tonnes, et ces dernières données de l'ICCO montrent qu'il serait en réalité bien moins important", ont souligné les analystes de Commerzbank.

"Cette annonce arrive alors que les données sur l'activité des concasseurs est en baisse. Il y a énormément de cacao disponible sur les marchés, alors que l'industrie s'est adaptée à des prix plus élevés en abaissant sa demande", a expliqué Jack Scoville.





CAFE : Recule après avoir inscrit des plus hauts de quatre ans
 

Le cours du robusta, qui avait atteint son plus haut en quatre ans et demi vendredi dernier, a reculé au fil de la semaine, tandis que l'arabica remontait légèrement.

"Il n'y avait pas énormément de nouvelles à digérer pour les marchés, même si l'on notera que la nouvelle administration américaine fait tout son possible pour durcir ses relations avec l'Amérique latine", a commenté Jack Scoville, analyste chez Price Group.

Donald Trump, le nouveau président des Etats-Unis, a affirmé sa volonté de privilégier les mesures protectionnistes, ce qui a poussé les investisseurs à l'attentisme sur la plupart des marchés mondiaux.

Par ailleurs, les marchés restaient focalisés sur les récoltes des pays producteurs, alors que l'offre venue du Brésil et des pays où poussent le robusta s'annonce relativement faible, ce qui explique les plus hauts atteints récemment.





SUCRE : Toujours stable
 

Les cours du sucre se sont stabilisés sur la semaine en l'absence de nouvelles à même de donner une direction claire aux prix.

"Nous nous ennuyons un peu. Les investisseurs rongent leur frein en espérant que les prix sortent de la fourchette étroite (la tonne de sucre blanc n'a pas dépassé 545 dollars ni reculé sous 528 dollars depuis le 3 janvier, NDLR), mais il faudrait une information solide pour faire bouger les marchés", a commenté Tom Kujawa, analyste chez Sucden.

"Dans ce contexte, nous attendons la fin des festivités en Chine, où les investisseurs sont occupés par les célébrations de fin d'année, ou que quelque chose se passe en Inde", a-t-il ajouté.

Alors que les récoltes indiennes sont particulièrement mauvaises, certains attendent que le gouvernement allège la taxation sur les importations de sucre, ce qui doperait la demande indienne sur les marchés mondiaux.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en mars valait 2.237 dollars vendredi à 15H50 GMT, contre 2.252 dollars le vendredi précédent à 15H00 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en mars valait 152,85 cents, contre 152,20 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mars valait 539,20 dollars, contre 533,20 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mars valait 20,46 cents, contre 20,35 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mars valait 1.702 livres sterling, contre 1.744 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mars valait 2.106 dollars, contre 2.128 dollars sept jours plus tôt.




SOURCE AWP