* Paris et Francfort devraient ouvrir proches de l'équilibre

* Nouveau plus haut de 33 ans pour le Nikkei japonais

* Recul des Bourses en Chine, l'économie inquiète

par Laetitia Volga

PARIS, 29 mai (Reuters) - Les Bourses de Paris et Francfort sont attendues sans grand changement lundi à l'ouverture, après l'accord de principe conclu sur relèvement du plafond de la dette publique aux Etats-Unis, qui doit désormais être soumis aux votes du Congrès.

La séance se jouera en l'absence d'une partie des investisseurs, la journée étant fériée à la fois au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, avec pour conséquence la fermeture des marchés londoniens et new-yorkais.

Les premières indications disponibles indiquent une parfaite stabilité pour le CAC 40 parisien, une progression de 0,09% pour le Dax à Francfort et de 0,07% pour l'EuroStoxx 50.

Après des semaines de négociations, le président américain Joe Biden a annoncé dimanche avoir finalisé un accord budgétaire avec le "speaker" de la Chambre des représentants afin de suspendre jusqu'au 1er janvier 2025 le plafond de la dette des Etats-Unis.

Il appartient désormais au Congrès, où chaque parti contrôle étroitement une chambre, d'approuver cet accord provisoire avant le 5 juin - date à compter de laquelle, selon le département du Trésor, le gouvernement fédéral pourrait ne plus être en mesure d'effectuer des paiements.

"Il pourrait y avoir un premier soulagement (...) mais les aléas de l'adoption de l'accord par le Congrès pourraient freiner (l'optimisme)", souligne Vishnu Varathan, responsable de l'économie chez Mizuho Bank.

Pour Tony Sycamore, analyste chez IG, les incertitudes concernant la politique monétaire de la Réserve fédérale devraient bientôt occuper de nouveau le terrain.

La progression des indices d'inflation PCE, globale et "core", s'est accélérée en avril, ce qui, avec la vigueur de la consommation, renforce aux yeux des investisseurs le scénario d'une nouvelle remontée des taux de la Fed en juin.

Au cours de la semaine, d'autres statistiques américaines seront à l'ordre du jour et pourraient influencer la réflexion de la Fed concernant sa prochaine décision, comme le nombre d'offres d'emploi (mercredi) et le rapport officiel sur l'emploi en mai (vendredi).

LES VALEURS A SUIVRE :

A WALL STREET

Vendredi, les grands indices de la Bourse de New York ont fini en hausse de 1% à 2,19%. Sur la semaine, le S&P 500 a augmenté de 0,3%, le Dow Jones a cédé 1% et le Nasdaq a pris 2,5%.

L'indice des semi-conducteurs de la Bourse de Philadelphie a gagné 6,3%, porté toujours par l'optimisme sur l'intelligence artificielle.

Aux valeurs, Marvell Technology a bondi de 32%, le fabricant de puces ayant annoncé qu'il doublerait ses revenus annuels liés à l'IA.

Ford a progressé de 4,72% après la signature d'un accord permettant à ses clients d'accéder à plus de 12.000 Superchargeurs Tesla (+6,7%) en Amérique du Nord.

EN ASIE

Le Nikkei à Tokyo avance de 1,17% après avoir atteint en séance un nouveau pic depuis juillet 1990, porté par l'optimisme quant à un accord sur le plafond de la dette américaine, par le recul du yen et la surperformance des valeurs liées aux semi-conducteurs.

En revanche en Chine, le CSI 300 recule de 0,62% et l'indice Hang Seng de 0,4%, l'annonce samedi d'une chute de 20,6% des profits des sociétés du secteur industriel au premier trimestre confirmant une reprise économique fragile.

TAUX

Vendredi, le rendement des obligations du Trésor à dix ans est monté jusqu'à 2,859%, au plus haut depuis le 10 mars, l'augmentation des indices des prix PCE relançant les spéculations sur une hausse des taux de la Fed.

CHANGES

Sur le marché des changes, le dollar est pratiquement inchangé face à un panier de devises de référence. Il a atteint plus tôt un plus haut de six mois contre le yen, dans le sillage de la progression des rendements des bons du Trésor vendredi.

L'euro s'apprécie légèrement face au dollar et se traite juste au-dessus de 1,073.

En Turquie, la livre reste sous pression à 20,04 pour un dollar, proche de son plus bas atteint vendredi à 20,06, après la victoire dimanche de Recep Tayyip Erdogan à l'élection présidentielle, prolongeant son règne de 20 ans à la tête d'un pays polarisé par des politiques de plus en plus autoritaires.

PÉTROLE

Sur le marché du pétrole, où le soulagement sur le plafond de la dette domine, le Brent gagne 0,78% à 77,55 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,88% à 73,31 dollars.

PAS D'INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU JOUR

(Rédigé par Laetitia Volga)